Ce groupe composé de femmes de différentes sensibilités, métiers ou encore religions travaille au service du dicastère en charge de la culture depuis quatre ans, a expliqué sa présidente Consuelo Corradi lors de cette première conférence portant sur l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Cette rencontre est la première d’une série, les prochains webinaires devraient ainsi se concentrer sur l’encyclique Laudato si› et sur le «Document sur la fraternité humaine» signé en 2019 par le successeur de Pierre.
Par un discours lu par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, le pape François a salué le lancement de cette initiative. «Pour la première fois, un dicastère a impliqué un groupe de femmes (…) pour développer des projets et des approches et pas simplement pour se concentrer sur des sujets féminins», a-t-il exprimé. Ces lectures pourront offrir «une vision singulière» pour contribuer à la paix car «les femmes ont le don d’apporter une sagesse qui sait guérir les blessures, pardonner, réinventer et renouveler».
Ce sont en effet «des femmes qui gardent la flamme de la foi dans la nuit noire» et qui «attendent et proclament la Résurrection», a poursuivi le pontife. Selon lui, la réalisation «joyeuse et profonde» de la vocation féminine se comprend par deux attitudes : «l’accueil et la proclamation». Les femmes sont «les protagonistes d’une Église en sortie», a-t-il ajouté, notamment par leur capacité d’écoute et leurs dispositions de soin.
«L’action amoureuse» ou encore la méditation sont aussi des éléments «constitutifs» de la joie qui se communique aux autres à travers le regard féminin, a déclaré le pontife. Il a enfin exhorté les membres de la consultation à être porteuses «de paix et de renouvellement» et à incarner une «présence qui, avec humilité et courage, sait comprendre et accueillir la nouveauté et générer l’espérance d’un monde fondé sur la fraternité».
Présente lors de cette première rencontre en ligne, Francesca di Giovanni, sous-secrétaire de la Section pour les relations avec les États, a salué le lancement de cette initiative et a rappelé l’insistance du pontife quant à la nécessaire participation des femmes dans la vie de l’Église selon leur sensibilité propre. Ce dernier les a maintes fois exhortées à être les «protagonistes» de l’harmonie et de l’unité, a-t-elle souligné.
Selon elle, les gestes d’amour du pontife à l’égard des plus pauvres témoignent de cette dimension maternelle et accueillante de l’Église. Il s’agit donc pour les femmes d’assumer leur part de responsabilité dans l’institution. «Nous allons vers une inclusion plus grande des femmes dans l’Église», s’est pour sa part réjoui Sally Axworthy, ambassadeur près le Saint-Siège de la Grande-Bretagne en reconnaissant toutefois que l’objectif n’était pas encore atteint.
Musulmane, Shahrzad Houshmand Zadeh a quant à elle évoqué la dernière encyclique du pape qui offre selon elle une véritable «mise à nu du monde actuel». Elle a mis en lumière la démarche collaborative du pape François dans la rédaction de ses trois encycliques : alors que la première a été écrite avec le pape Benoît XVI, la seconde cite le patriarche Bartholomée et la troisième ne manque pas de faire référence au grand imam Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb. (cath.ch/imedia/cg/mp)
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