De l’expérience de la pandémie «nous sommes en train d’apprendre que personne ne se sauve seul», a estimé l’évêque de Rome dans son message. «Nous avons tous touché avec la main la fragilité qui nous marque. Nous avons mieux compris que chaque choix personnel se répercute sur la vie du prochain. Étant incapables de devenir solidaires dans le bien et dans le partage des ressources, nous avons vécu la solidarité de la souffrance.»
Dans ce contexte, «l’économie peut devenir expression de soin», a-t-il considéré, à condition qu’elle n’exclue pas mais inclut, ne mortifie pas mais vivifie. Il importe également qu’elle «ne sacrifie pas la dignité de l’homme aux idoles de la finance, ne génère pas de violence et inégalités, n’use pas de l’argent pour dominer mais servir».
Le pape a alors appelé les dirigeants, économistes et entrepreneurs à être créatifs, «comme les artisans», et «à forger de nouvelles voies pour le bien commun». «Nous ne pouvons être créatifs que si nous sommes capables d’accepter le souffle de l’Esprit, qui nous pousse à oser faire des choix mûrs et nouveaux, souvent audacieux, faisant de nous des interprètes, hommes et femmes, d’un développement humain intégral auquel nous aspirons tous».
C’est la «créativité de l’amour» selon lui qui peut donner un sens au présent pour l’ouvrir à un avenir meilleur. Pour obtenir cette conversion et cette créativité, il est «indispensable» de former et de soutenir la nouvelle générations d’économistes et d’entrepreneurs.
Le Forum Ambrosetti organisé par The European House – Ambrosetti, une société de conseil – est une conférence économique internationale annuelle tenue à Villa d’Este, dans la ville italienne de Cernobbio, sur les rives du lac de Côme. Depuis sa création en 1975, ce forum réunit des chefs d’État, des ministres, des prix Nobel, des entrepreneurs afin d’échanger sur les défis des économies et des sociétés du monde. (cath.ch/imedia/ah/mp)
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