Alors que la «loi sur la sécurité nationale» a été promulguée à Hongkong par Pékin, le 30 juin dernier, une femme dont le destin est «étroitement lié» à l’histoire de la Chine est décédée sur l’île le 9 juin dernier, relève la journaliste franco-italienne. Née dans le sud-ouest de la Chine, la Britannique Audrey Donnithorne décide, après avoir voyagé dans le monde entier, de s’établir à Hongkong en 1985.
Jusqu’à sa mort, cette brillante économiste s’emploie à encourager l’ouverture économique de la Chine mais aussi et surtout la reconstruction de l’Église et de la nation chinoise laminée par la Révolution culturelle. Avec sens pratique et ténacité, elle a notamment cherché à promouvoir la réconciliation entre les évêques chinois, considérés comme officiels et non-officiels, salue la journaliste. Qui travaille aujourd’hui au dialogue entre Pékin et le Vatican doit beaucoup à cette anglicane convertie au catholicisme.
Concrètement, Audrey Donnithorne a cherché à construire des ponts avec les évêques de l’Association patriotique chinoise, ordonnés sans le mandat du Saint-Père, qui aspiraient à retrouver la pleine communion avec l’évêque de Rome, explique-t-elle. Dans le même temps, elle a su stimuler l’esprit de réforme qui soufflait en ce temps-là en renforçant les liens avec des catholiques qui commençaient à sortir de leur isolement et avec des évêques et prêtres à peine libérés de prison.
L’économiste a enfin promu des «petites entreprises» pour permettre aux paroisses d’être autonomes financièrement et a fourni de l’aide – livres de prière et chants – aux catholiques chinois. Sa mort invite, selon la journaliste, à réfléchir sur le rôle précieux que peuvent jouer les femmes laïques dans l’Église. La mise à l’honneur de cette personnalité arrive à point nommé: le Saint-Siège souhaite en effet renouveler son accord avec la Chine en ce mois de septembre. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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