Laura Quadri, catt.ch/traduction: Raphaël Zbinden
De Trieste au Tessin
Giuseppe Quargnali a étudié dix ans au séminaire, qu’il a intégré à l’âge de 23 ans. Le coronavirus a encore repoussé la date de son ordination sacerdotale. A 33 ans, «ce n’est qu’un délai d’attente qui fait partie du plan de Dieu», s’explique-t-il. «J’ai grandi dans une famille du Chemin néocatéchuménal, à Trieste, dans le nord-est de l’Italie. Je suis le quatrième de neuf enfants. A la maison, le dimanche, nous louions Dieu tous ensemble et notre père nous expliquait l’Evangile du jour. À 20 ans, j’ai commencé à me remettre sérieusement en question et, face aux différentes possibilités que la vie m’offrait, à me demander ce que Dieu voulait vraiment pour moi. Puis je me suis confié, obéissant, à l’Église, sûr qu’elle me montrerait le chemin. Mais elle a fait beaucoup plus: elle m’a amené à vivre pleinement ma vie». Parmi les souvenirs intenses de sa vie, Don Giuseppe note les différentes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) auxquelles il a participé à partir de 2005, à Cologne, à Sydney et à Madrid.
Giuseppe Quargnali est arrivé au Tessin en suivant la voie du Chemin Néocatéchuménal. C’est en Suisse méridionale qu’il participe à une retraite avec d’autres candidats au séminaire de cette communauté nouvelle. Il y confirme sa disponibilité à être envoyé dans tout séminaire du monde pour entamer son chemin vers la prêtrise.
Au seuil de cette nouvelle étape de sa vie, il rêve d’apporter au diocèse de Lugano et au Tessin un peu de cette espérance chrétienne qui a changé sa vie pour toujours: «Les gens ont besoin de comprendre qu’ils sont aimés… Moi, avec tous mes péchés, je me suis senti pleinement aimé et compris par Dieu. C’est un message qui doit atteindre tout le monde».
Deux jumeaux, une seule vocation
Pour Stefano Bisogni, à 32 ans, ces derniers moments avant l’ordination sont remplis d’attente. Ce Milanais a commencé son chemin vers la prêtrise à 18 ans, lors d’un parcours de discernement avec une communauté religieuse de Lombardie. Mais il n’est pas seul dans sa famille à avoir emprunté cette voie: son frère jumeau a été ordonné prêtre il y a deux ans, dans le diocèse de Milan.
Contrairement à son frère, Stefano ressentait toujours le besoin de servir dans un diocèse plus petit que celui de Milan. C’est ainsi qu’il s’est dirigé vers Lugano. «Ici à Lugano, au séminaire, je me suis tout de suite senti très bien», confie-t-il. «Le week-end, le recteur, à l’époque Don Nicola Zanini, me confiait la voiture mise à la disposition des séminaristes pour que je puisse parcourir le Tessin et apprendre à connaître le pays».
Don Stefano espère être, avant tout, une présence édifiante au sein de ce territoire et de son peuple: «Le prêtre, tel que je le vois, est un homme de prière, mais aussi un homme de relations. De sa relation avec Dieu, constamment cultivée par la prière, doit naître un sain désir de sortir pour rencontrer des gens, pour tisser des ponts et abattre des murs. C’est ainsi que j’espère pouvoir apporter ma contribution».
En Léventine, à côté des Capucins
La vocation de Davide Bergamasco, né en 1975, a grandi dans l’ombre du couvent de Faido, en Léventine. «Depuis quelques années, j’exerce mon service pastoral, en tant que diacre, dans la Moyenne Léventine, dans la paroisse de Faido, dirigée par les Frères Capucins. Pendant ce temps de service, j’ai visité de nombreux endroits (la Moyenne Léventine compte 13 paroisses), que je garde dans mon coeur, où j’ai rencontré des personnes avec lesquelles j’ai tissé de très bonnes relations. J’ai aussi beaucoup apprécié de pouvoir partager la vie conventuelle avec les frères pendant cinq ans. Je vais essayer de préserver, à l’avenir, les amitiés qui ont été créées».
Une vocation née en paroisse
L’histoire de Nathan Fedier, 27 ans, est également faite de relations solides et de rencontres capitales. «J’ai grandi dans une famille croyante, mais pas pratiquante. Ma grand-mère paternelle et des personnes extérieures à la famille m’ont initié à la foi. Depuis que je suis petit, j’ai l’habitude d’aller seul à la messe. Mon parcours de foi a connu des hauts et des bas. Les choses ont changé quand j’ai déménagé de Losone à Tenero, près de Locarno. C’est à ce moment-là que des personnalités importantes et exemplaires sont entrées dans ma vie. Dans Don Andrea et ensuite Don Christian, j’ai vu l’Évangile incarné. Grâce à leur exemple, mon désir de devenir prêtre est arrivé à pleine maturité».
Après son ordination, Nathan sera vicaire dans la paroisse de Locarno. «Je voudrais dire, à propos de l’engagement qui m’attend, comme mon confrère Stefano, que le secret est de savoir cultiver au mieux les relations avec les personnes. Dans le prêtre, je vois la figure évangélique du bon berger; bon, parce que, comme le Christ, il est prêt à tout donner pour l’autre, même sa vie.» (cath.ch/catt/lq/rz)
Rédaction
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