Comme l’a annoncé le 1er septembre 2020 l’organisation opérationnelle Sea-Watch sur Twitter, l’équipage et les migrants secourus ont ressenti un «grand soulagement», a expliqué par téléphone Jakob Frühmann, un membre d’équipage autrichien, à l’agence de presse autrichienne Kathpress. Les migrants recueillis par le navire de sauvetage allemand «Sea-Wach 4» devraient d’abord être emmenées pendant deux semaines sur un bateau de quarantaine, en raison des réglementations relatives à la pandémie.
De longues négociations impliquant plusieurs Etats de l’Union européenne et la Croix-Rouge ont précédé le feu vert du gouvernement italien. Sa décision est intervenue alors que le «Sea-Watch 4» a dû accueillir 150 des migrants à la proue du navire pendant la nuit, ce qui a généré une atmosphère tendue lors de la récente forte houle. Désormais, après la quarantaine, les migrants ont la perspective d’être enregistrés en tant que demandeur d’asile.
Professeur de religion, Jakob Frühmann était encore incertain du sort du «Sea-Watch 4» : d’autres navires privés du service de sauvetage en mer, tels que le «Sea-Watch 3» ou le norvégien «Ocean Viking», ont échoué aux contrôles de sécurité officiels dans les ports et sont restés bloqués depuis lors. Le fait que les navires de sauvetage soient examinés de plus près constitue selon lui un «harcèlement politique».
Si pour le «Sea-Wach 4», la poursuite du voyage est autorisée, il serait nécessaire de reconstituer les stocks de nourriture, car l’approvisionnement des 353 passagers a déjà presque épuisé les réserves existantes. «Cela n’aurait suffi que pour quelques jours de plus», a ajouté Jakob Frümann. Il a également fallu faire le plein de nouveaux masques de protection.
Lors de plusieurs missions en Méditerranée, ces derniers jours, le «Sea-Watch 4» avait recueilli à son bord des migrants se trouvant sur des embarcations en très mauvais état. L’ancien navire de recherche avait été acheté à l’initiative de l’Eglise évangélique d’Allemagne. Son financement est assuré par l’association «United4Rescue», qui regroupe plus de 550 organisations, entreprises et particuliers. Médecins sans Frontières et l’organisation humanitaire autrichienne «Youth One World» sont également impliqués dans le projet. (cath.ch/kathpress/cp)
Carole Pirker
Portail catholique suisse
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