L’enquête ouverte par le Saint-Siège en 2018 concernant l’abbé d’Ampleforth, Cuthbert Madden, mis en cause dans une affaire d’abus sexuels, a conclu que le Britannique ne devait pas retourner dans son monastère, a annoncé le 25 août 2020 un porte-parole de l’abbaye à la presse britannique. Aucune charge n’ayant été retenue contre lui, il est néanmoins libre de rejoindre une autre communauté bénédictine.
Le Père Madden avait été écarté en 2016 à la suite d’allégations de comportements inappropriés avec trois étudiants du lycée catholique d’Ampleforth, auquel est directement rattaché sa communauté, mais a été blanchi depuis lors par la justice de son pays. Plus largement, l’école a été frappée depuis 2005 par une série de révélations d’abus sexuels qui ont participé à cette mise à l’écart, notamment avec la parution en 2018 d’un rapport à charge contre l’administration de l’école publié par l’Independant Inquiry into Child Sexual Abuse, un organisme gouvernemental en charge des problèmes d’abus sexuels sur mineurs.
«Le Saint-Siège a étudié le cas avec soin et ne soutient pas le retour du Père Cuthbert à Ampleforth en tant qu’abbé ou membre résident de la communauté», a déclaré un porte-parole de la communauté du Yorkshire. Néanmoins, les enquêteurs – l’abbé général de la congrégation sylvestrine, l’Australien Michael Kelly et l’abbé de Glenstal Abbey (Irlande), le Père Brendan Coffey – ont considéré qu’il devait être libre de vivre dans une communauté bénédictine de son choix avec le consentement de l’abbé hôte.
Le porte-parole a signalé que le Père Cuthbert n’avait été condamné ni par l’Église catholique ni par la justice britannique. Il contestait la décision de sa mise à l’écart, mais ne devrait donc pas rejoindre son ancien monastère, comme il le souhaitait. La communauté monastique d’Ampleforth va néanmoins se préparer à une élection d’un nouvel abbé en janvier 2021, comme le prévoyaient par ailleurs ses statuts. (cath.ch/imedia/mp)
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