«Qu’il serait triste si, avec le vaccin pour le Covid-19, on donnait la priorité aux plus riches!», avait souligné le pape argentin lors de l’audience générale du 19 août 2020, en s’inquiétant qu’un tel médicament puisse devenir la propriété d’un État. «La réponse à la pandémie est double, avait-il rappelé: nous devons trouver un remède pour un petit virus qui met le monde entier à genoux, et nous devons soigner un grand virus, celui de l’injustice sociale.»
Relayé sur Twitter par le Vatican, cette dernière phrase du pape François a été saluée par le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 20 août au soir avec un commentaire: «Je ne pourrais être plus d’accord avec vous, Votre Sainteté». «La pandémie montre que nous devons faire de la santé un droit humain pour tous, et ne pas la laisser être un privilège pour une minorité. Elle nous donne aussi l’opportunité de construire un monde meilleur, plus sûr, et juste, ensemble», a-t-il ajouté.
Le 18 août dernier, le directeur de l’OMS avait appelé lors d’une conférence de presse virtuelle l’ensemble des pays membres à rejoindre son dispositif d’accès mondial au vaccin contre le Covid-19, connu sous le nom de Covax. «Nous devons prévenir le nationalisme vaccinal», avait-il expliqué. La réponse des 194 pays membres est attendue pour le 31 août.
En mai dernier, lors de la passe d’armes entre les États-Unis et la Chine au sein de l’Organisation mondiale, le Vatican avait appelé à travers la voix de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pour la vie, à sortir des «schémas politico-diplomatiques traditionnels» pour lutter ensemble contre la pandémie. En raison de conflits au sein de l’OMS, les États-Unis ont pour leur part annoncé début juillet leur retrait de l’organisation. (cath.ch/imedia/cg/bh)
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