Depuis plus de 14 ans, Sœur Mónica Astorga se consacre aux personnes transsexuelles. Elle les aide à sortir de la drogue et de la prostitution, et les épaule dans la recherche d’un travail. La semaine dernière, la religieuse a écrit au pape pour lui faire part de l’inauguration d’un nouveau centre permettant de loger une douzaine de personnes en situation de grande vulnérabilité. Un tel édifice a pu être construit grâce au don d’un terrain par la ville de Neuquén.
Répondant à son courriel, le pape argentin n’a pas manqué de la féliciter: »Chère Monica, […] Dieu, qui n’a pas été au séminaire et qui n’a pas étudié la théologie, te le rendra abondamment», écrit le Souverain pontife. »Je prie pour toi et tes filles, n’oublie pas de prier pour moi. Que Jésus te bénisse et que la Sainte-Vierge prenne soin de toi», ajoute-t-il.
Connue en Argentine pour son apostolat original, la religieuse argentine échange depuis plusieurs années avec le pontife, afin de lui faire parvenir des nouvelles de sa mission. «Au temps de Jésus, les lépreux étaient rejetés comme cela», avait souligné le pape dans un précédent courriel. Il l’a même confortée dans sa mission lorsqu’elle a reçu des messages désagréables pour la décourager. «N’arrête pas de prier et continue, je t’accompagne», avait-il répété.
Cette amitié entre l’évêque de Rome et la religieuse est ancienne. En 2009, alors qu’il était encore archevêque de Buenos Aires, le pape l’avait déjà fortifiée dans cette voie: «N’abandonne pas ce travail frontalier que le Seigneur t’a donné et, pour tout ce dont tu as besoin, compte sur moi», avait-il assuré. »Le pape ne s’est jamais opposé à ce que je fais», résume la religieuse. (cath.ch/imedia/cg/gr)
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