Plus de 2000 économistes et entrepreneurs de moins de 35 ans sont attendus dans la ville de saint François pour réfléchir à une économie fondée non sur le profit immédiat, mais sur le bien commun.
«La porte du bonheur ne s’ouvre que sur le monde extérieur. Celui qui essaie de la forcer dans la direction opposée, finit par la fermer de plus en plus», a déclaré Gabriella Gambino, paraphrasant le philosophe Søren Kierkegaard, lors de la conférence virtuelle intitulée «Politiques pour le bonheur».
Dans son message, relayé le 12 août par Vatican News, Gabriella Gambino est d’abord revenue sur l’importance du bien commun, qui n’est pas «la somme des biens individuels», mais «un bien indivisible qui ne peut être atteint, augmenté et préservé qu’ensemble». Il n’est pas «une fin en soi», mais permet aux personnes de se réaliser pleinement, sans être donc uniquement rattaché «à un simple bien-être socio-économique».
Un bien commun dont il faut reconnaître, pour la laïque italienne, la famille comme fondement, en abandonnant la conception individualiste de la personne. «En raison des liens qui la caractérisent, la famille est en mesure de générer des attitudes vertueuses au sein du marché, telles que le partage et la solidarité entre les générations, en se faisant producteur de services» et en devenant le moteur du système économique.
Gabriella Gambino recommande ainsi de promouvoir des conditions de travail qui protègent la vie familiale ; une croissance économique qui ne soit pas au détriment des besoins fondamentaux de la personne sur le plan relationnel et familial et un renouvellement des modèles économiques basé également sur notre générosité personnelle envers les plus démunis.
L’achat de produits de luxe ne nous rend pas plus heureux, explique la sous-secrétaire qui met en garde contre l’amalgame erroné entre la richesse et le bonheur. Ce n’est pas la même chose : le premier poursuit l’utile, le second vit de la réciprocité et de la solidarité. «Cela montre qu’au sein du système économique, il est nécessaire, et non facultatif, de sauvegarder les relations et, tout d’abord, le rôle pilote de la famille, c’est-à-dire la place des relations primaires nécessaires à la personne pour réaliser pleinement sa personnalité, son identité et son projet de vie», affirme-t-elle.
Raphaël Zbinden
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