Citant Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, le Global Times affirme que ce dernier, chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, estime que cet accord va être renouvelé et que c’est la preuve que «l’accord-cadre a bien fonctionné au cours des deux dernières années».
Les deux parties peuvent être optimistes quant au renouvellement de l’accord, en le faisant passer d’un accord temporaire à un accord permanent, a déclaré au quotidien chinois Mgr Vincent Zhan Silu, vice-président de la Conférence (officielle, ndlr) des évêques de l’Eglise catholique en Chine et évêque du diocèse de Mindong, dans la province du Fujian en Chine orientale.
Ce dernier, ordonné sans mandat du Saint-Siège mais reconnu par Pékin, avait été excommunié par Rome avant que cette mesure ne soit levée par le pape François dans le cadre de l’accord provisoire sur la nomination des évêques. Mgr Zhan Silu était l’un des sept évêques dont la nomination a été reconnue par Rome à l’automne 2018, après qu’ils aient été nommés par l’Association patriotique catholique, organe officiel de l’Etat chinois, et ordonnés par d’autres évêques.
Le renouvellement de l’accord «montre que la Chine et le Vatican sont satisfaits du cadre mis en place ces deux dernières années, lorsqu’au moins deux évêques chinois ont été nommés par le pape grâce à cet accord», a déclaré Mgr Zhan Silu au Global Times, ajoutant que sans la pandémie COVID-19, il y en aurait eu d’autres.
En septembre 2018, le Saint-Siège et la Chine ont conclu un accord provisoire régissant la nomination des évêques et la réglementation des frontières des diocèses. L’accord, critiqué par certains milieux de l’Eglise, qui craignent une répression accrue visant les catholiques fidèles à Rome et qui ne veulent pas se soumettre au contrôle des autorités communistes chinoises, expire le mois prochain.
Les critiques accusent le Vatican de se soumettre au régime de Pékin et, en signant cet accord, de trahir ainsi les catholiques de la République populaire. D’autres affirment que le Saint-Siège n’a pas d’autre choix s’il veut que le catholicisme ne s’éteigne pas complètement en Chine et s’il ne veut pas risquer de perdre toute occasion de dialogue avec les dirigeants du pays.
Malgré les controverses croissantes entre la Chine et les Etats-Unis, le Vatican de son côté a poursuivi le dialogue avec la Chine. «C’est la preuve que le Saint-Siège peut être un partenaire fiable et important pour la Chine», a déclaré au Global Times le sinologue italien Francesco Sisci, chercheur au Centre d’études européennes de l’Université de Pékin et expert en affaires du Vatican. (cath.ch/cic/globaltimes/be)
Jacques Berset
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