L’église orthodoxe grecque Saint-Nicolas de «Ground Zero» à New York, qui a été détruite lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001, doit être reconstruite. Lors d’un événement organisé par le gouverneur de New York Andrew Cuomo et auquel ont participé le maire Bill DeBlasio et l’archevêque orthodoxe grec d’Amérique Elpidophoros Lambriniadis, le gouverneur a annoncé la reprise de la reconstruction.
Selon le média orthodoxe américain «USA Greek Reporter», l’église devrait être achevée d’ici le 11 septembre 2021, date du vingtième anniversaire de l’attaque terroriste. La petite église Saint-Nicolas, blanchie à la chaux, située au sud du site, avait été ensevelie sous le béton et les masses rocheuses, lorsque les tours jumelles se sont effondrées.
Au cours de la cérémonie du 3 août 2020, l’archevêque Elpidophoros a remercié tous les collaborateurs responsables de la reconstruction du sanctuaire partiellement construit, ainsi que «les amis de Saint Nicolas et tous les autres qui ont préservé la foi et fait la différence».
L’archevêque a critiqué la retransformation du musée Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, la qualifiant d'»acte de domination et de chauvinisme». La nouvelle église Saint-Nicolas, en revanche, était un «signe d’amour et non de haine».
La reconstruction de l’Eglise orthodoxe est un signe dans les «temps difficiles» actuels, a déclaré le gouverneur Cuomo. Le nouveau bâtiment de l’église devrait être «plus splendide et plus accueillant» que le bâtiment précédent. L’église Saint-Nicolas est un signe que «nous avons traversé des moments difficiles ensemble». C’est «un message fort pour tous les New-Yorkais et tous les Américains», a ajouté le gouverneur.
Après la destruction de l’église, après de longues négociations, un terrain a été trouvé dans une autre partie du complexe en 2011, où un nouveau bâtiment doit être construit selon les plans de Santiago Calatrava. Selon les médias, le coût de cette opération devrait se situer entre 30 et 80 millions de dollars américains.
Outre les critiques concernant les coûts élevés et les longs délais de construction, des accusations de corruption et des scandales financiers ont été portées ces dernières années contre l’église Saint-Nicolas et l’archidiocèse orthodoxe de New York. En juin 2019, par exemple, le bureau du procureur général des États-Unis a annoncé que George Papadakos, l’ancien directeur financier de l’archidiocèse, avait plaidé coupable de détournement de plus de 60 000 dollars américains des fonds de l’archidiocèse pour des dépenses personnelles.
Quelques mois plus tard, l’ancien directeur exécutif de l’archidiocèse grec orthodoxe d’Amérique, Jérôme Dimitriou, a été arrêté pour avoir détourné plus de 500 000 dollars de l’Église.
Selon Michael Psaros, président des «Amis de l’église Saint-Nicolas», la nouvelle église grecque orthodoxe, une fois terminée, sera l’église la plus visitée de New York – «et peut-être des États-Unis».
Déjà en 2008, l’administration de la ville avait promis à l’Église orthodoxe une subvention de 20 millions de dollars (près de 13 millions d’euros). Cependant, la somme n’a jamais été versée en raison de différends sur l’emplacement exact de la nouvelle église Saint-Nicolas. (cath.ch/kath.ch/cp)
Carole Pirker
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