Sylvaine Landrivon s’est fait connaître le 22 juillet 2020 en déclarant sa candidature pour une charge épiscopale qui, dans l’Église catholique, est encore réservée aux seuls hommes, relève le quotidien français Dauphiné libéré. Quelques jours plus tard, elle a reçu à son domicile une lettre la menaçant de mort, communique le collectif «Toutes apôtres !». La lettre de menace, aux propos confus, s’adresse à «notre nouvel évêque». Elle dit: «Nous attendons avec impatience votre prochaine réforme, voir (sic) votre prochain Concile. L’Église compte sur vous. Mais dépêchez-vous, car la mort risque de vous surprendre».
Sylvaine Landrivon s’est rendue à la gendarmerie où elle a déposé plainte pour «menace de mort matérialisée par écrit».
Après la journaliste, théologienne et bibliste française Anne Soupa, qui s’était portée «candidate à la fonction d’archevêque de Lyon» en mai 2020, sept femmes catholiques ont décidé le 22 juillet de franchir le pas. Elles se portent publiquement candidates à diverses fonctions qui leur sont interdites au sein de l’Eglise catholique: évêque, nonce, curé, diacre, prédicatrice laïque.
«L’Église catholique a vidé les églises […] Ce n’est pas que les gens ne croient pas en Dieu, c’est que l’Église rejette. Si on refuse les homosexuels, si on refuse les divorcés-remariés, on n’a plus personne», avait déclaré Sylvaine Landrivon dans ce contexte. (cath.ch/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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