Dans son rapport annuel 2019 publié jeudi 23 juillet 2020, l’OCADES souligne que cette situation «bouleverse» le paysage social, créé l’insécurité, la peur et la méfiance des uns envers les autres. «Même dans les diocèses qui ne sont pas encore la cible d’attaques, on observe une évolution des comportements: la suspicion est grandissante et le terrorisme est devenu un sujet tabou lors des discussions habituelles. En outre, même s’il n’y a pas de couvre-feu, les populations rentrent plus tôt chez elles, le soir.»
Le document évoque aussi une mosaïque de conflits intercommunautaires, liés à la politique, au foncier, aux ressources naturelles, et aux services sociaux de base, craignant «de plus grandes divisions et de futurs affrontements violents» au cours du prochain cycle électoral de cette année. A ce sujet, il note des «discours clivants religieux ou communautaires», et préconise un dialogue fort entre l’Etat, les acteurs privés et la société civile» ou un dialogue interreligieux, avec une participation croisée des leaders religieux aux différents évènements confessionnels.
L’OCADES Caritas a consacré l’année dernière, une enveloppe de 10,2 milliards de francs CFA (16,7 millions CHF) à l’assistance aux personnes déplacées et démunies, au soutien à l’éducation par la construction de 90 écoles, la santé, entre autres. Ces actions ont été menées grâce aux soutiens des fidèles, de la Caritas internationale et d’autres partenaires internationaux. (cath.ch/ibc/mp)
Ibrahima Cisse
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