Malgré des restaurations en 1987 et en 2000, la cathédrale Notre-Dame du rosaire, fréquemment inondée durant la saison des pluies, présentait un état de délabrement tel que le diocèse a préféré la démolir pour construire un nouvel édifice sur les mêmes fondations, rapporte Eglises d’Asie.
Selon un prêtre local, le diocèse n’a pas fait d’annonce publique avant la démolition de la cathédrale, de peur que des réactions négatives n’entravent les travaux. En mai 2019, 25 architectes avaient adressé une pétition au Premier ministre, au ministre de la Culture et du Tourisme et aux autorités locales afin de protéger la cathédrale baroque. Le diocèse avait dû alors suspendre les travaux. Mais finalement les autorités du diocèse et les architectes ne sont pas parvenus à trouver un accord sur le moyen de sauver l’édifice, construit en 1885. En février, le diocèse a pu relancer la démolition en commençant par retirer le mobilier, avant de devoir à nouveau suspendre les travaux en raison de la crise sanitaire.
La nouvelle église qui remplacera la cathédrale sera construite dans un style traditionnel vietnamien, avec un toit et des structures en bois. Depuis des années, des charpentiers préparent des colonnes et des structures avec des motifs traditionnels pour la nouvelle cathédrale.
Le catholicisme a été introduit dans la région de Bui Chu en 1533, avec l’arrivée des missionnaires étrangers. Le diocèse, un des berceaux de la culture et des traditions catholiques vietnamiennes, est riche de nombreux sites religieux et églises anciennes, avec des influences architecturales gothique, espagnole, française et vietnamienne. La province de Nam Dinh compte près de 412’000 catholiques pour une population de 2,15 millions d’habitants. (cath.ch/eda/mp)
Maurice Page
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