Dans un message envoyé sur Twitter le 20 juillet 2020, la juriste grecque fait valoir combien cette décision «sape les fondements de la tolérance et approfondit le fossé entre les cultures et les religions».
Le pape François s’était dit «meurtri» de la décision du gouvernement turc dirigé par le président islamiste Recep Tayyip Erdogan lors de l’Angélus du 12 juillet, sans pour autant adresser de message à destination d’Ankara. Le pontife est très engagé depuis le début de son pontificat dans le dialogue œcuménique et interreligieux. Il a ainsi noué de nombreux liens avec le patriarche Bartholomée Ier, chef du patriarcat de Constantinople (ancien nom chrétien d’Istanbul) auquel est rattachée symboliquement la basilique, mais aussi avec plusieurs leaders de l’islam, au nom de la «fraternité humaine».
Katerina Sakellaropoúlou, avait rapidement condamné sur Twitter le 10 janvier dernier la décision prise par le président Erdogan. Elle avait déploré «un acte profondément provocateur à l’égard de la communauté internationale» qui «insulte brutalement la mémoire historique, sape la valeur de la tolérance et empoisonne les relations de la Turquie avec l’ensemble du monde civilisé».
Le pape aurait selon elle «souscrit» à ces propos et promis de poursuivre ses efforts pour pousser la Turquie à revenir sur sa décision. Katerina Sakellaropoúlou a par ailleurs invité le pontife argentin à visiter la Grèce en 2021, année au cours de laquelle le 200e anniversaire de la révolution grecque sera célébré. Le successeur de Pierre aurait selon elle accepté l’invitation, espérant que les conditions sanitaires relatives à la pandémie de coronavirus permettraient à ce voyage d’avoir lieu.
Le pape aurait également salué les efforts de la Grèce pour accueillir les réfugiés et les migrants, comme il a eu l’occasion de le constater lors de sa visite à Lesbos en 2016.
Katerina Sakellaropoúlou est la tête d’un pays où la communauté religieuse est à 98% orthodoxe, et dont près de la moitié dépend entièrement ou partiellement du Patriarcat de Constantinople, non reconnu par la Turquie. (cath.ch/imedia/cd/be)
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