Ancien curé de la paroisse de Las Agustinas, à Santiago du Chili, Tito Rivera avait présenté sa démission au pape François en 2019. Elle avait été acceptée dans le cadre d’un procès pénal canonique pour crimes contre le sixième commandement du Décalogue (Tu ne commettras pas d’adultère, ndlr), précise l’archevêché.
Son corps a été découvert dimanche 19 juillet en fin de journée dans sa maison de la commune de El Bosque, située à 15 km au sud de la capitale, Santiago. D’après ses proches, Tito Rivera Muñoz souffrait d’une profonde dépression après avoir été accusé d’un viol commis dans l’enceinte de la cathédrale métropolitaine de Santiago.
Le prêtre s’était constamment défendu des accusations portées contre lui. Bien qu’il ait admis avoir eu une conduite homosexuelle, il a affirmé que la dénonciation en question avait «un but lucratif».
Dans le cadre de l’enquête, Marcial Sánchez, expert en histoire de l’Eglise, a regretté le geste du prêtre. Pointant du doigt les lenteurs de l’enquête qui peuvent générer ce genre de situations, il a regretté que Tito Rivera ait emporté avec lui «de nombreuses vérités».
Marcial Sánchez a notamment rappelé que le prêtre avait commencé à révéler des attitudes et des comportements déviants au sein de l’Eglise. «Par exemple, il avait assuré que 50% des prêtres chiliens étaient homosexuels et qu’il existait un usage erroné du sacrement de la confession, au cours desquelles les prêtres se pardonnaient entre eux». (cath.ch/jcg/be)
Jean-Claude Gérez
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