Les pompiers ont été alertés vers 7h 45, le 18 juillet 2020, qu’un incendie était en cours dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. Le feu a été maîtrisé quelques heures plus tard. D’importants dégâts ont cependant été constatés à l’intérieur de l’édifice. Le grand orgue et les vitraux de la façade ont notamment été complètement détruits. Un tableau d’Hippolyte Flandrin datant du XIXe siècle et une partie des stalles du chœur ont aussi été touchés.
L’homme placé en garde à vue est un Rwandais âgé de 39 ans, rapporte le journal Le Monde. Ce bénévole est hébergé et suivi par le diocèse. Il était chargé de fermer la cathédrale le vendredi soir 17 juillet. Les enquêteurs cherchent à vérifier son emploi du temps.
Selon Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes, quelques contradictions sont apparues dans le récit qu’il a livré concernant le déroulement de sa soirée. Les enquêteurs souhaitent l’entendre sur les conditions de fermeture de la cathédrale, étant donné qu’aucune trace d’effraction au niveau des accès extérieurs de l’édifice n’a été relevée.
Le procureur se veut néanmoins très prudent : toute interprétation qui amènerait à impliquer cet homme dans la commission des faits serait prématurée et hâtive, a-t-il insisté le 19 juillet.
Une enquête a été ouverte pour incendie volontaire, alors que trois départs de feu espacés les uns des autres ont été découverts.
Le premier ministre, Jean Castex, s’est rendu sur place le 18 juillet. Il a assuré que l’Etat prendrait toute sa part dans la reconstruction, qu’il souhaite la plus rapide possible.
Les catholiques du diocèse sont «très touchés par le soutien des pouvoirs publics et par les témoignages d’amitié des représentants des autres Eglises chrétiennes et des autres religions», assure l’évêché de Nantes dans un communiqué. «Au-delà de la communauté catholique, ils remercient la foule des Nantais qui manifestent leur amitié en ces heures douloureuses». (cath.ch/ag/lemonde/rz)
Raphaël Zbinden
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