En octobre 2019, le Saint-Siège révélait l’existence d’importantes irrégularités dans l’acquisition par le département de la Secrétairerie d’Etat d’un immeuble de Londres (Royaume-Uni) se trouvant au 60, Sloane Avenue, dans des anciens locaux du grand magasin Harrods. Raffaele Mincione, en charge de l’acquisition du bâtiment pour le compte du Saint-Siège, est un des suspects sur lesquels enquête aujourd’hui la justice vaticane.
Une perquisition a été effectuée dans une chambre d’hôtel occupée par le financier italo-britannique le 15 juillet. Les enquêteurs ont procédé à la saisie de tous ses appareils électroniques, notamment ses téléphones et son iPad.
Le mandat de perquisition a été délivré par le procureur général de Rome, Maria Teresa Gerace, sur des lettres rogatoires des promoteurs de la justice du Vatican, Gian Piero Milano et Alessandro Diddi. L’opération a été menée par la police nationale italienne, en présence de Raffaele Mincione et de ses avocats.
Cette perquisition survient un peu plus d’un mois après l’arrestation et la détention dans les geôles du Vatican d’un autre suspect, le courtier Gianluigi Torzi. Après dix jours de détention, ce dernier a finalement été libéré sous caution, mais reste accusé de fraude et de blanchiment d’argent.
Entre temps, Raffaele Mincione s’est à plusieurs reprises défendu dans la presse italienne, mettant en cause le Saint-Siège – qui considère qu’il est celui qui a tiré le plus grand bénéfice de la manœuvre financière – et affirmant être en mesure de prouver son innocence. Il a finalement porté plainte contre le Saint-Siège auprès de la justice britannique. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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