Le cardinal Pell raconte le mépris subi en détention

Pendant ses 400 jours passés en prison, après sa condamnation pour abus sexuels sur mineurs, le cardinal australien George Pell a dû subir le mépris et les humiliations de ses codétenus. Acquitté et libéré en avril 2020, le prélat australien est revenu sur l’expérience de sa détention.

Bien qu’il ait clamé son innocence tout au long de l’enquête policière et du procès qui a suivi, le cardinal Pell a avoué que, dans ses heures les plus sombres, il envisageait d’abandonner son combat pour laver son nom, a-t-il confié au quotidien The Australian. Après l’échec de son premier appel en août 2019, il avait quasiment renoncé avant de recevoir les encouragements du directeur de la prison de Melbourne, qui l’a exhorté à persévérer.

S’exprimant sur son séjour derrière les barreaux, le cardinal Pell relevé qu’il était méprisé et maltraité par nombre de ses codétenus parce qu’il avait été condamné pour abus sexuels sur des enfants. Cette expérience a contribué à lui redonner foi en l’existence naturelle du «bien et du mal».

Ma foi m’a soutenu

Il a déclaré que sa foi catholique le soutenait, en particulier la compréhension que sa souffrance ne devait pas être inutile mais pouvait être «unie à celle de Notre Seigneur». «Je ne me suis jamais senti abandonné, sachant que le Seigneur était avec moi, même si je n’ai pas compris ce qu’il faisait pendant la majeure partie de ces 13 mois».

Le cardinal a passé 13 mois dans la prison de Melbourne, puis celle de Barwon, près de Geelong. Avant que ses condamnations ne soient annulées au bénéfice du doute en appel par la Haute Cour en avril de cette année.

Le cardinal devrait également publier son journal de prison. Au cours de 400 jours de détention, le prélat australien a noirci un millier de pages de réflexions sur sa vie en prison, l’Église catholique, son travail au Vatican, la politique, la société ou encore le sport. (cath.ch/cna/mp)

Maurice Page

Portail catholique suisse

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