Dans un communiqué publié sur son site internet le 7 juillet 2020, le diocèse allemand a justifié sa décision de reprendre l’étude du procès de béatification du Père Kentenich par la découverte récente de documents qui n’étaient pas accessibles aux historiens de la précédente commission.
Le 2 juillet 2020, l’historienne allemande, active à Rome, Alexandra von Teuffenbach a présenté sa découverte dans un fonds des archives du pontificat de Pie XII – ouvertes en mars dernier – d’un document incriminant le Père Kentenich, le fondateur du Mouvement de Schoenstatt. Cette enquête, résultant d’une visite apostolique menée aui début des années 1950, présente des preuves de graves abus de pouvoir et sexuels commis par le prêtre allemand sur des religieuses. Ce qui avait conduit le Vatican à l’écarter de sa communauté pendant une quinzaine d’années.
Les normes procédurales pour une béatification prévoient la mise en place d’une commission historique. Dans le cas de celle du Père Josef Kentenich, cette dernière avait terminé ses travaux en 2007, et rendu un avis positif. Du fait des nouveaux éléments apportés par les archives de Pie XII, l’évêque de Trèves, diocèse où a été ouverte la procédure de béatification du fondateur de Schoenstatt en 1975, a décidé d’ouvrir une nouvelle commission diocésaine qui s’appuiera sur les résultats de la précédente, indique le communiqué.
La communauté de Schoenstatt, qui compte près de 100.000 membres dans le monde entier, a vivement refuté le même jour les accusations portant sur son fondateur. Elle a affirmé être déjà au courant de ces accusations. Elles font «partie intégrante des enquêtes dans le processus de béatification du Père Kentenich», précisent-elle en comparant la situation du Père Kentenich à celle de Padre Pio, dont la béatification fut très contestée. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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