Le 26 juin dernier, rapporte le vaticaniste Aldo Maria Valli, les 1’600 membres des Memores domini ainsi que leur présidente Antonella Frongillo ont été réunis par le cardinal Kevin Farrell au Vatican. À cette occasion, le prélat a d’abord salué leur charisme, selon lui un «don providentiel» pour l’Église tout entière.
«Le dicastère, a-t-il poursuivi, vous a convoqués aujourd’hui (…) parce qu’il a exhorté à plusieurs reprises la présidente depuis le 29 mai 2018 à procéder à la modification de certaines règles contenues dans le directoire et à une réforme du statut». Étant donné «qu’aucune proposition de révision» n’est parvenue au Saint-Siège, le préfet de dicastère a décidé de nommer le Père Gianfranco Ghirlanda, ancien recteur de l’Université pontificale grégorienne, comme délégué pontifical.
Celui-ci, précise-t-il, aura la charge de guider la communauté dans le processus de révision du directoire et s’occupera dans le même temps de «régler certains problèmes associatifs déjà signalés par le dicastère». Il a ainsi déploré «la suspension inquiétante de la vie associative» de la communauté.
En janvier dernier, rapporte l’agence Askanews, le pape François aurait déjà écrit à la présidente des Memores domini pour lui demander d’accueillir «avec docilité et avec un esprit ecclésial la voix de l’Église, qui est chargée de veiller au bon exercice des charismes». Plus tôt, à l’occasion des soixante ans du mouvement Communion et Libération, en mars 2015, le pontife argentin avait encouragé ses membres à repousser «l’autoréférentialité» et les avait encore mis en garde contre le risque de figer leur charisme.
«La fidélité au charisme ne veut pas dire ›le pétrifier’, avait rappelé avec force l’évêque de Rome – c’est le diable qui ›pétrifie’». «La référence à l’hérédité que vous a laissé Don Giussani (le fondateur, NDLR) ne peut se réduire à un musée de souvenirs».
Créés en 1964, les Memores Domini constituent une association laïque catholique sous l’égide du mouvement ecclésial Communion et Libération. Ses membres vivent les préceptes d’obéissance, de pauvreté et de chasteté, en ayant comme domaine d’apostolat le monde du travail. Plusieurs d’entre eux assurent depuis plusieurs années le service du pape émérite Benoît XVI. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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