Les pères du synode pour l’Amazonie se sont en effet mis d’accord lors d’une assemblée constituante organisée virtuellement les 26 et 29 juin pour lancer ce nouvel organe ecclésial transnational.
A l’issue du Synode pour l’Amazonie (6-27 octobre 2019), les pères synodaux avaient proposé de «créer un organisme épiscopal qui promeuve la solidarité au sein de l’Eglise de la région pan-amazonienne». Dans Querida Amazonia, publiée le 12 février 2020, le pape François avaient invité les Amazoniens, laïcs, consacrés et prêtres, à «mettre en œuvre» son exhortation, ne fermant pas la porte à l’idée d’un organe ecclésial permanent dans le bassin amazonien.
C’est finalement une Conférence ecclésiale de l’Amazonie (et non épiscopale) qui a été retenue par les pères du Synode lors de deux assemblées constituantes organisées qui se sont tenues virtuellement, en raison de la crise sanitaire, les 26 et 29 juin. Le nom, sa composition, son mode de fonctionnement visant une «synodalité toujours plus grande» dans l’espace spécifique du bassin amazonien ont été approuvés à l’unanimité des votants.
Le cardinal Claudio Hummes, déjà président du REPAM, prend la tête de cette nouvelle conférence ecclésiale. Mgr David Martínez de Aguirre Guinea, vicaire apostolique de Puerto Maldonado, au Pérou, en devient pour sa part le vice-président.
La nouvelle conférence insiste sur l’importance pour elle de «refléter l’unité dans la diversité». Son Comité exécutif est ainsi composé d’un évêque représentant les différents organismes ecclésiaux, notamment les Conférences épiscopales du territoire amazonien, le CELAM et le REPAM, en la personne de Mgr Eugenio Coter, vicaire apostolique du diocèse de Pando en Bolivie, mais aussi de trois représentants des «peuples originels». Ont ainsi été désignés deux laïcs et une personne consacrée: Patricia Gualinga pour le peuple Kichwa-Sarayakú, Sœur Laura Vicuña Pereira, pour le peuple Kariri, Delio Siticonatzi, pour le peuple Asháninka.
Dans leur communiqué, les pères synodaux soulignent que la création d’une telle assemblée est une «réponse opportune» aux souffrances qui touchent l’Amazonie aujourd’hui. Ils rappellent notamment que la pandémie du coronavirus touche fortement la région amazonienne et la persistance des violences contre les peuples locaux et leur habitat naturel demandent une «conversion intégrale urgente et imminente». (cath.ch/imedia/cd/be)
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