Étant donné la situation actuelle sur le plan écologique, une «citoyenneté écologique» s’impose sur le plan environnemental, a considéré le secrétaire général. Celle-ci doit être incarnée dans des petits gestes du quotidien visant à transformer les modes de vie. C’est vers cet objectif que tend aussi le Vatican, a souligné le prélat.
L’État de la Cité du Vatican s’emploie lui aussi à sensibiliser ses collaborateurs à l’écologie intégrale, a-t-il appuyé. Une telle entreprise suppose avant tout de promouvoir une «spiritualité écologique» fondée sur le Christ. Elle implique bon nombre de mesures à adopter, que ce soit en matière de recyclage des déchets, de respect de l’environnement, d’économie d’eau et d’énergie, de transport ou encore d’agriculture. Tels sont les points sur lesquels le Vatican cherche à évoluer, a-t-il assuré.
Avant même la publication de l’encyclique Laudato si’, le Gouvernorat de la Cité du Vatican a installé des panneaux photovoltaïques sur le toit de la salle Paul VI, capables de produire de l’électricité sans substances polluantes. Cette mesure a été la première d’une série. D’autres panneaux ont été installés au siège du groupe de recherche de l’Observatoire du Vatican situé aux États-Unis. Avec ces installations, les coûts comme la production de dioxyde de carbone s’en trouvent réduits.
De nombreux efforts ont été réalisés pour favoriser des éclairages LED «dernière génération», a poursuivi Mgr Alzaga. La voûte de la Chapelle Sixtine a bénéficié de nouveaux éclairages réduisant les coûts énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre d’environ 60%, sans compter que ce nouveau système est bénéfique pour la conservation des fresques. Place Saint-Pierre, les nouveaux spots ont quant à eux permis d’économiser jusqu’à 80% d’énergie. Dans la basilique Saint-Pierre, de nouveaux systèmes électriques et de domotique (le système des portes automatiques notamment) ont encore été installés, ce qui a donné lieu au remplacement de transformateurs à forte chaleur par des appareils «nouvelle génération».
La réforme écologique se poursuit jusque dans les Jardins du Vatican, a noté Mgr Alzaga. Avec un programme baptisé «Jardins Bio», a illustré le prélat, il a été possible d’éliminer complètement l’utilisation de pesticides d’origine chimique en seulement trois ans, laissant la place à la biodiversité et à l’utilisation de produits d’origine naturelle au sein des Jardins. Un véritable reboisement a aussi été entrepris avec la plantation de plus de 250 nouveaux grands arbres. Le système hydraulique a lui aussi été revu pour gaspiller le moins possible: des circuits fermés ont été adoptés pour arroser les jardins et le réseau des pompiers du Vatican. La rénovation du système d’arrosage est quant à elle en cours et permettra d’économiser 60% d’eau grâce à une automatisation.
Depuis 2014, le trafic de véhicules au sein de l’Etat de la Cité du Vatican est également limité. Le prélat note encore que dix appareils permettant vingt points de recharge pour des véhicules électriques ont été installés. La flotte de véhicules du petit Etat vise en effet à être progressivement renouvelée avec des véhicules électriques et hybrides, en prêt ou en location pour certains services.
Le secrétaire général du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican a également expliqué que la centrale thermique du Saint-Siège a été remaniée pour moins polluer, que les systèmes de climatisation sont désormais conformes aux normes internationales et qu’un effort a été effectué pour limiter les pertes de chaleurs. Grand chantier de l’année 2019, la réorganisation du système de collecte des déchets du Vatican a permis un meilleur tri, le nombre de déchets non triés ne s’élevant plus qu’à 2%. Même s’il est pour le moment à l’arrêt en raison de la Covid-19, le Vatican prévoit également l’installation d’un composteur électromécanique. (cath.ch/imedia/cg/rz)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-serige-en-modele-de-protection-de-lenvironnement/