La liste des noms sera répartie et lue en divers lieux du diocèse. Il s’agit, par cette démarche, d’honorer toutes les personnes décédées et de protester contre leur mort. L’initiative «Les nommer par leur nom» a été lancée par la paroisse réformée du Saint-Esprit et l’église ouverte de Berne. Le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg se joint à cette initiative œcuménique et interreligieuse. En parallèle à la lecture des noms des migrants décédés, la démarche prévoit l’envoi d’une lettre pour interpeller le Conseil fédéral.
Le 20 juin, à Genève, Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire, se joindra à la lecture de noms de quelque 10’000 migrants disparus sur le parvis de l’église Sainte-Croix à Carouge. Un Cercle de silence à Genève sur la place de Plainpalais, avec présence de Mgr Alain de Raemy à 12h.
Dans le canton de Vaud, un Cercle de silence en solidarité avec les réfugiés, suivi d’un lecture des nom aura lieu sur le parvis de l’église Saint-Laurent, à Lausanne dès 15h.
A Neuchâtel, une veillée de prière pour les migrants, avec lecture de quelques noms, aura lieu à l’église de Boudry à 17h30. La messe du dimanche à 10h dans cette même église de Boudry comprendra également une lecture des noms des victimes.
Enfin le samedi 20 juin à 15h, Mgr Morerod se tiendra à disposition sur la page Facebook du diocèse pour une «pause-café" sur la thématique de la migration avec la possibilité d’adresser ses questions en direct ou par message privé.
«Les circonstances de ma vie m’ont souvent mis en relation avec des personnes venues de pays où la pauvreté est la règle, et je me rappelle aussi que mon arrière-grand-père a traversé l’Atlantique à cause de sa pauvreté, explique Mgr Charles Morerod dans un bref message. Je vois que des personnes ne craignent rien pour essayer de procurer à leurs proches de quoi vivre mieux, par exemple pour donner à leurs enfants la possibilité d’une bonne formation. Ce ne sont pas des réfugiés ‘politiques’, mais des frères et sœurs qui s’accrochent incroyablement à un espoir ténu, prêts à donner leur vie pour ceux qu’ils aiment. Des milliers d’entre eux meurent en mer. Je le vois certes moins bien que s’ils me tendaient la main à quelques mètres de moi, mais je le sais quand même et ma conscience ne peut y être indifférente.»
Outre la Journée mondiale des réfugiés instaurée par l’ONU en 2001, l’Église catholique célèbre également, et depuis 1914, Journée mondiale du Migrant et du Réfugié (qui cette année aura lieu le 27 septembre).
Maurice Page
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