Le 6 avril dernier, le pape François avait lancé un fonds d’urgence spécialement dédié aux pays du Sud et géré par les Œuvres pontificales missionnaires pour venir en aide aux pays les plus touchés par la pandémie. Le pape a versé une somme de 750’000 dollars au fonds, et appelé tous ceux qui le peuvent à la générosité.
Au Tchad, deux diocèses bénéficient de l’aide instaurée par le pontife. Dans le premier, celui de Moundou, le soutien financier doit permettre aux institutions de maintenir le service scolaire assuré habituellement. Dans celui de Lai, le fonds va prendre en charge l’achat de semences et assurer le fonctionnement des moyens de transport agricoles, ainsi qu’une aide alimentaire à la population afin d’écarter tout risque de famine.
Le fonds intervient également auprès de la communauté catholique de Conakry, en Guinée, pour qui la fermeture des lieux de culte et des activités pastorales signifie un appauvrissement dangereux des prêtres et instituts religieux locaux vivant habituellement des offrandes des fidèles. Dans le diocèse de Ziguinchor, au Sénégal, la situation est très proche et le clergé et les structures ecclésiastiques reçoivent les aides pour parvenir à se maintenir et assurer leur mission essentielle.
À Madagascar, ce sont trois diocèses qui bénéficient de l’aide coordonnée par les OPM : dans celui d’Antsiranana, où la population est très jeune, l’aide va principalement aux familles et à l’éducation. Dans celui d’Antsirabé, une structure pastorale essentielle, le Centre Diantana, reçoit une aide, n’ayant plus de ressource aujourd’hui pour assurer sa mission. Enfin, dans celui de Miarinarivo, l’effort se concentre sur les écoles, notamment celles dédiées aux plus pauvres, mais encore sur tous les instituts religieux, très affaiblis par la crise sanitaire.
Dans le vicariat apostolique d’Inirida, en Colombie, c’est la venue prochaine du coronavirus qui inquiète beaucoup le clergé, d’autant plus que les mesures de sécurité appliquées ont créé une crise économique importante. Cette région, frontalière, est de plus concernée par un afflux de réfugiés vénézuéliens. L’intervention prend en compte la nécessité de prévention et de solidarité avec les plus démunis dans la région.
Enfin dans le diocèse de Dili, la capitale du Timor oriental, un des pays les plus catholiques d’Asie (98% de la population), l’aide vient en ici au secours d’une population très jeune. De la nourriture et des biens de première nécessité sont ainsi distribués aux familles. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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