L’épisode du combat de Jacob avec un inconnu alors qu’il s’en va vers sa terre natale, relaté dans le livre de la Genèse, est une métaphore de la prière. Cette lutte contre Dieu, explique le pontife, montre que Dieu sauve ce qui est perdu.
Ayant soustrait son droit d’aînesse à son frère, Jacob ressent un jour la nécessité de rentrer chez lui et de revoir son frère, avec qui il a de mauvaises relations. Au milieu de ce voyage, alors qu’il fait nuit et qu’il pense à l’issue de cette rencontre, un «inconnu» commence «à lutter» contre lui. Son «mystérieux rival» avec qui il bataillera toute la nuit n’est autre que Dieu, qui le bénit et lui donne un nouveau nom, Israël, a expliqué le pape.
«Combattre avec Dieu» est une métaphore de la prière, a déclaré le pontife. «Nous avons tous rendez-vous dans la nuit avec Dieu». C’est dans l’obscurité, dans les moments «de désorientation», en combattant contre «l’inconnu» que les croyants peuvent prendre conscience qu’ils sont de «pauvres hommes».
Dans ces moments-là, ils ne doivent pas avoir peur, car Dieu leur donnera, tel Jacob, un nom nouveau contenant «le sens de toute [leur] vie». Cette bénédiction est réservée à ceux qui «se laissent changer par Lui», a pointé le pontife.
Par cette lutte de la prière, a-t-il illustré, Jacob sort «changé». Il n’est plus un «homme de stratégie», «patron» de la situation: Dieu le ramène à sa vérité de «mortel qui tremble et qui a peur». A ce moment-là, il ne peut donc que présenter à Dieu sa fragilité, son impuissance ou encore ses péchés. Il entre «boiteux en Terre promise», rappelle le pontife: vulnérable mais avec un «cœur nouveau». Lui qui était un homme «imperméable à la grâce» et à la miséricorde a été sauvé.
Le pontife argentin a illustré son propos en racontant l’histoire d’un homme qui avait une grande foi en Dieu mais qui disait ne pas avoir besoin de miséricorde. Dieu lui avait fait comprendre qu’il était pécheur et qu’il en avait besoin. «Le Seigneur connaît chacun de nous», et sait comment faire pour changer nos cœurs, a-t-il poursuivi. Il s’agit donc de lui demander: «change-moi !» (cath.ch/imedia/cg/be)
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