Depuis plus de trois ans, cette commission pontificale travaille en collaboration avec l’UISG sur ce thème de la protection des mineurs. Une alliance qui lui a permis de mettre sur pied ce programme avant tout destiné aux personnes en lien avec des enfants et des adolescents, explique à Vatican News Emer McCharty, responsable de ce projet. Les congrégations religieuses sont en effet selon elle en «première ligne» pour aborder ce problème.
Premier volet de ce webinaire, la session de ce 8 juin portait sur ›l’exigence d’une cohérente théologie de l’enfance’ et était animée par Sœur Nuala Kenny, religieuse de Saint-Vincent-Paul. En s’appuyant sur l’Evangile, il s’agissait ici de comprendre ce que Jésus a enseigné en demandant de mettre les enfants au premier plan, explique Emer McCharty. Tous les efforts, politiques, normes ou formations pour protéger les enfants sont en effet «inutiles si nous ne comprenons pas que la protection des mineurs et des personnes vulnérables fait partie intégrante de notre être catholique et chrétien», déclare-t-elle.
Ce premier rendez-vous sera suivi par une rencontre animée par le Père Hans Zollner, directeur du Centre pour la protection des mineurs, le 18 juin prochain, sur le thème ›Protéger durant le confinement’. Le 30 juin, le docteur Gabriel Dy-Liacco, psychothérapeute et membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, se penchera quant à lui sur le thème ›Victimologie et modèle de sécurité relationnelle’.
Animé par le professeur Ernesto Caffo, fondateur et président de S.O.S Il Telefono Azzurro Onlus, le dernier webinaire est prévu pour le 6 juillet. Il sera consacré à ›La garde des enfants après le confinement: en quoi la pandémie a modifié nos relations?’.
Un peu plus d’un an après le sommet sur la protection des mineurs réunissant les présidents des Conférences épiscopales du monde entier au Vatican, Emer McCarty souligne qu’il serait faux de penser que l’objectif a été atteint en matière de protection des mineurs dans l’Eglise. Si elle salue la promulgation du motu proprio Vos estis lux mundi (2019)et les efforts du pontife en la matière, les lois ne suffisent pas, rappelle-t-elle: «il faut une conversion pour comprendre que la protection des mineurs fait partie de notre être».
Il s’agit donc d’aller «là où il y a des enfants, des adolescents et des jeunes dans l’Eglise», c’est-à-dire dans les écoles, les hôpitaux, cliniques et orphelinats gérés par des personnes qui font partie des réalités ecclésiales, estime-t-elle, afin de mettre à disposition les ressources de cette commission. De cette façon, les enfants et personnes vulnérables seront protégés. (cath.ch/imedia/cg/bh)
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