Depuis 2011, Lazare développe et anime des appartements partagés réunissant des jeunes professionnels et des personnes de la rue. En raison de la pandémie et des mesures de sécurité qui lui sont associées, l’ensemble des colocataires de cette association n’a pu se rendre à Rome pour rencontrer le pape pour la Pentecôte comme il était prévu. Seul Loïc Luisetto et le cardinal Barbarin ont pu se rendre au Palais apostolique.
Cependant, l’évêque de Rome a tenu à s’entretenir avec l’ensemble des maisonnées Lazare de France et de l’étranger par vidéo-conférence. Assisté d’une traductrice de Lazare, il s’est exprimé en espagnol. Dans sa brève introduction, le pape a expliqué que « Le Christ s’est fait périphérie existentielle », c’est-à-dire qu’il s’est fait « souffrant parmi les souffrants», a expliqué Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon à I.MEDIA.
Le prélat s’est dit touché par le fait que le pontife associe ainsi la figure des personnes de la rue à Jésus. Selon le pape, les pauvres « sont Jésus ». Le primat d’Italie s’est encore arrêté sur la figure de Lazare dans l’Evangile. « Ce n’est pas la richesse mais la relation à Dieu qui fait la dignité de l’homme », a expliqué le pontife argentin.
Après cette brève prise de parole, le successeur de Pierre a écouté durant près d’une heure les questions de l’ensemble des maisons Lazare. S’en est suivi un échange simple avec lui, raconte Mgr Gobilliard. De nombreuses questions lui ont été adressées sur la façon avec laquelle on peut suivre Jésus dans sa vie quotidienne. L’un des colocataires a demandé au chef de l’Église catholique s’il songeait à installer une maison partagée au sein du Vatican, suscitant un large sourire du pape.
« Le pape, qui avait beaucoup parlé et répondu aux questions a demandé, avec gravité un verre d’eau pour finalement le tendre à la traductrice ! », raconte encore Mgr Gobilliard. Cet échange s’est terminé par une prestation musicale au saxophone réalisée par Alexandre, un colocataire de Lyon.
Lazare développe et anime des appartements partagés. Chaque logement est habité par des personnes qui ont vécu à la rue et des jeunes actifs bénévoles, ayant le plus souvent entre 25 et 35 ans. L’association est présente à Nantes, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Angers, Valence et Vaumoise (Oise), ainsi qu’à l’étranger, à Madrid et à Bruxelles. (cath.ch/imedia/cg/mp)
I.MEDIA
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