«Comme tous les êtres humains, nous affrontons le coronavirus et ses conséquences avec la conscience que nous sommes dans une situation de vulnérabilité et d’incertitude totale, explique d’emblée Liliana Franco. Mais c’est justement dans ce contexte qu’il nous faut montrer de la solidarité».
La présidente du CLAR assure également que «en tant que religieux, ce que nous essayons de faire c’est d’abord d’avoir une lecture permanente de la réalité à travers la foi et de nous constituer en réseaux pour travailler avec les autres. Cela nous amène à réaliser très régulièrement des réunions à distance regroupant les représentants des 22 pays d’Amérique latine et des Caraïbes».
Rappelant que de nombreux religieux et religieuses sont implantées dans des lieux d’une extrême pauvreté frappés autant par les effets sanitaires de la pandémie que par ses conséquences économiques, Liliana Franco insiste sur le fait que «notre objectif a été de garder les pieds sur terre, de nous situer dans cette réalité, de maintenir du lien social et tenter de percevoir ce qu’il se passe dans chaque pays, pour, ensuite, tâcher de proposer des solutions et alternatives à la crise».
Dans l’entretien, la présidente du CLAR évoque notamment la situation au Chili, où, rapidement, «les religieux ont mis à la disposition les maisons de retraite spirituelle et les structures d’accueil des religieux, pour l’accueil, l’assistance médicale et même la création de chaines et réseaux de solidarité pour la fourniture d’aliments aux populations, car la crise alimentaire nous préoccupe beaucoup et nous permet de pallier à d’éventuels problèmes de santé», non liés à la pandémie. (cath.ch/jcg/bh)
Jean-Claude Gérez
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