A cent ans de la naissance de Karol Wojtyla (1920-2005), ce n’est pas à Sainte-Marthe mais depuis la basilique Saint-Pierre que le pape François a célébré sa messe matinale, dans la chapelle Saint-Sébastien où se trouve, sous l’autel, la tombe du pape polonais. Une vingtaine de personnes étaient présentes dans l’assemblée, rapporte Vatican Media.
Parmi les concélébrants figuraient le cardinal Angelo Comastri, vicaire général du pape pour la Cité du Vatican et archiprêtre de la basilique vaticane, Mgr Piero Marini, pendant 18 ans maître des célébrations liturgiques sous le pontificat de Jean Paul II, Mgr Jan Romeo Pawlowski, chef de la troisième section de la Secrétairerie d’Etat, qui s’occupe du personnel diplomatique du Saint-Siège, ainsi que le cardinal polonais Konrad Krajewski, aumônier apostolique. Ce dernier fut cérémoniaire adjoint durant les dernières années du pontificat de son compatriote polonais.
«Il y a cent ans, Dieu a visité son peuple», a déclaré François à l’occasion de la messe célébrée pour le centenaire de la naissance du pontife polonais en présence de membres de la Curie tous proches du défunt pape. «Il y a cent ans, le Seigneur a envoyé un homme, l’a préparé à devenir évêque et à diriger l’Eglise», a poursuivi le pape argentin dans son homélie. Pour cela, il lui a donné trois grâces qui en ont fait un «bon pasteur»: «la prière, la proximité avec le peuple et l’amour de la justice».
Jean Paul II «savait bien que la première tâche d’un évêque est de prier», fait remarquer l’actuel évêque de Rome. Le pape polonais «parcourait le monde entier, trouvant son peuple, cherchant son peuple, se rapprochant», affirme l’actuel pontife. Il s’est toujours montré «proche du grand et du petit, du proche et du lointain, toujours proche», insiste-t-il.
Jean Paul II était un «homme qui voulait la justice, la justice sociale, la justice des peuples, une justice qui chasse les guerres», explique encore le pape François. C’est pourquoi il était l’homme de la miséricorde, explique-t-il, «car la justice et la miséricorde vont ensemble».
Il s’agit de la dernière messe quotidienne retransmise en direct par les médias du Vatican. Le pape François avait décidé de pallier l’absence de célébrations publiques dans de très nombreux pays du fait de la pandémie de Covid-19 en célébrant devant les caméras la messe à la Résidence Sainte-Marthe depuis le 9 mars dernier.
Il a décidé de mettre fin à ce rendez-vous après l’annonce de la reprise des messes en Italie et dans de nombreux pays ce 18 mai. Lors de la prière du Regina Coeli du 17 mai, il avait cependant insisté sur la nécessité de respecter les prescriptions établies par les autorités. (cath.ch/imedia/cd/be)
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