La Fondation Jérôme Lejeune a annoncé le 6 mai le décès de Birthe Lejeune, à l’âge de 92 ans, des suites d’une longue maladie. «La Fondation perd son être le plus cher», peut-on lire sur le compte Twitter de cette institution se consacrant à la recherche sur la trisomie 21. «Que [Birthe] repose en paix et veille désormais avec son mari sur l’œuvre de la Fondation dont elle était l’âme depuis 25 ans, au service des plus fragiles».
Epouse de l’illustre professeur Jérôme Lejeune, la Française était également membre de l’Académie pontificale pour la vie depuis 2017. «Je m’unis à la douleur de la famille Lejeune», a déclaré Mgr Vincenzo Paglia, actuel président de cette académie. En 1994, le professeur Lejeune est le premier à présider cette institution tout juste créée par Jean Paul II. Atteint d’un cancer, Jérôme Lejeune s’éteint toutefois au matin de Pâques, le 3 avril 1994, trente-trois jours après sa nomination.
«En ce jour de son rappel à Dieu, je veux rendre hommage à Birthe Lejeune», a affirmé le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, sur Twitter également. «Je me souviens de son accueil chaleureux et prévenant lors d’une messe en mémoire de son époux. Nous prions Dieu de l’accueillir au Ciel, où nous l’espérons, elle a rejoint l’inestimable Jérôme Lejeune», a-t-il ajouté.
La cause de béatification et de canonisation de Jérôme Lejeune a été ouverte à Paris le 28 juin 2007. Celle-ci avait été demandée en 2004 par le cardinal Fiorenzo Angelini, président émérite du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé lors de l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie. Visiblement émue en apprenant cette nouvelle, Birthe Lejeune était allée embrasser le cardinal italien sous un tonnerre d’applaudissements.
Le couple Lejeune avait noué une amitié forte avec le pape Jean Paul II. Le 13 mai 1981, le professeur et son épouse déjeunaient à la table du pape polonais quelques heures avant que celui-ci ne soit touché par les balles du Turc Ali Agça. Au lendemain de sa mort, le pape polonais parlait du professeur en ces mots : il a «toujours su faire usage de sa profonde connaissance de la vie et de ses secrets pour le vrai bien de l’homme et de l’humanité, et seulement pour cela». Lors de son voyage en France, en août 1997, en marge des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), Jean Paul II s’était recueilli sur la tombe de Jérôme Lejeune, dans la région parisienne. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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