La Cour était saisie du cas d’une association musulmane dans le nord de l’Allemagne qui contestait l’interdiction de la prière du vendredi dans une mosquée par les autorités locales de Basse-Saxe, rapporte l’AFP.
Les juges lui ont donné raison et infirmé la décision d’un tribunal administratif qui s’était appuyé sur la législation en place interdisant les rassemblements, y compris religieux, en raison des risques de contamination.
La Cour a renvoyé le dossier au tribunal administratif en lui demandant de prendre en considération «l’intrusion dans la liberté de religion» que représenterait une interdiction, particulièrement pendant le mois de jeûne du Ramadan.
Les juges ont relevé que l’association musulmane, réunissant 1’300 fidèles, avait fait des propositions visant à limiter les risques de contamination. Il était ainsi prévu ainsi d’organiser plusieurs prières dans la journée et les fidèles devaient porter des masques de protection et respecter des distances.
Cette décision de la Cour constitutionnelle met la pression sur les autorités allemandes pour assouplir rapidement les restrictions liées au nouveau coronavirus concernant la célébration publique des offices religieux.
Certains Länder peu touchés par la pandémie, comme la Saxe, ont autorisé les rassemblements religieux. D’autres ont prévu de le faire à partir de mi-mai. (cath.ch/afp/mp)
Maurice Page
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