Dans le fameux récit des deux disciples d’Emmaüs, on les suit lors de deux voyages: l’un facile le jour et l’autre fatigant la nuit. Pourtant, «le premier a lieu dans la tristesse, le second dans la joie», souligne le pape. Comme eux, dans la vie «nous avons deux directions opposées face à nous»: il y a le chemin de ceux qui se laissent paralyser par les déceptions de la vie et il y a celui où l’on ne pense qu’à Jésus.
Voici donc le «tournant» à effectuer: arrêter de tourner autour de soi, des déceptions du passé, des idéaux non réalisés, et «continuer à regarder la plus grande et la plus vraie réalité de la vie: Jésus est vivant et m’aime», encourage le pape. Il s’agit alors de ne plus suivre la voie de son ‘propre je’ mais à suivre celle de son ‘propre Dieu’.
Il faut remplacer un ›si’ par un ›oui’, selon lui. Il ne faut plus dire: «Si Dieu m’avait écouté, si la vie s’était déroulée comme je le voulais, si j’avais ceci et cela…». Il faudra déclarer plutôt: «Oui, le Seigneur est vivant, il marche avec nous. Oui, maintenant, pas demain, nous sommes en route pour l’annoncer». Ce changement, «comment s’est-il produit?», interroge le pape avant de répondre: «En rencontrant Jésus».
Après la prière, le pape a évoqué par ailleurs la Journée mondiale du paludisme mise en place par les Nations unies. «Pendant que nous sommes en lutte contre la pandémie de coronavirus, nous devons également poursuivre nos efforts pour prévenir et traiter le paludisme, qui menace des milliards de personnes dans de nombreux pays», déclare le pape. Il assure être proche de «tous les malades, de ceux qui les soignent, et de ceux qui travaillent pour que chaque personne ait accès à de bons services de santé de base».
Le successeur de Pierre a également mentionné la lettre qu’il a adressée à tous les fidèles pour le mois de mai, consacré traditionnellement à Marie. Il y invite tous les fidèles à prier le rosaire ce mois-ci, ainsi que deux prières mises à disposition. «Notre Mère nous aidera à affronter avec plus de foi et d’espoir le temps de l’épreuve que nous traversons», assure-t-il. (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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