Kath.ch/Ueli Abt/Traduction et adaptation Bernard Hallet
La Maison des religions de Berne est en proie à des soucis financiers. Selon sa directrice générale, Karin Mykytjuk-Hitz, l’institution est quelque peu victime de son succès. «Le principal problème est que les attentes du public à l’égard de la Maison n’ont cessé d’augmenter ces dernières années», déclare la Bernoise, directrice de l’établissement depuis le début de l’année.
Lorsqu’elles ont débuté en 2014, une poignée de personnes étaient impliquées. Aujourd’hui, la maison interconfessionnelle emploie 17 collaborateurs pour répondre aux attentes du public avec diverses activités, telles que des visites guidées et des ateliers. Occupée par ses activités, l’équipe a manqué de temps pour se préoccuper du financement de la Maison et s’est fait surprendre.
À l’origine, des prix décernés à l’institution en argent ont également contribué à son financement. La maison des religions a par exemple été récompensée pour la promotion des femmes dans le domaine de la migration. «Mais ce n’est pas viable à long terme», explique sa directrice, par ailleurs reconnaissante aux nombreux donateurs, toujours fidèles à l’établisement.
Maintenant que les divers fonds alloués au lancement de l’institution arrivent à épuisement, de nouvelles sources de financement sont nécessaires. Trouver ces sources s’avère être un véritable défi. «Le Secrétariat d’Etat aux migrations évoque des financements pour les projets pilotes, mais pas pour ceux qui existent déjà», précise Mykytjuk-Hitz.
Toutefois, il faut également constater que la part des revenus générés par les activités propres a évolué positivement: alors que la Maison des Religions était initialement financée à 100 % par des fonds étrangers, elle peut désormais en générer près de la moitié à elle seule.
Une réduction de l’offre au public ou des emplois n’est pas d’actualité pour Karin Mykytjuk-Hitz. «Nous ne pourrions pas nous en sortir avec moins de personnel.» La directrice générale pense au contraire à élargir l’offre. Par exemple, avec des cours de cuisine prochainement être proposés – qui pourraient probablement aussi s’adresser à un nouveau public. Des réductions de coût peuvent également être effectuées sur les ateliers ou les visites guidées. «On peut encore serrer la vis», Mykytjuk-Hitz.
La directrice générale espère notamment que l’appréciation du canton et de l’Etat se traduira à l’avenir encore plus fortement en termes financiers, c’est-à-dire que les contributions du secteur public augmenteront. Elle insiste sur l’importance de la Maison des religions dans la promotion de la cohésion sociale globale dans une Suisse multiculturelle – même si cela ne peut pas se quantifier à l’aune d’un résultat financier. (cath.ch/kath.ch/ua/bh)
Rédaction
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