Pour éviter que la mer Méditerranée ne se transforme en un vaste cimetière, la COMECE appelle l’Union européenne et ses États membres à œuvrer pour une réponse commune aux migrations forcées, en établissant «un mécanisme de solidarité prévisible convenu entre les États membres de l’UE pour faire face aux situations d’urgence des migrants vulnérables en détresse en mer».
La COMECE partage les préoccupations de la Conférence des évêques de Malte concernant le sort de 47 personnes bloquées pendant des jours sur un navire de sauvetage d’une ONG dans la zone de recherche et de sauvetage de Malte, dans une situation extrêmement précaire et finalement ramenées en Libye.
L’UE devrait aider ses États membres à assurer le débarquement rapide et sûr des migrants et des demandeurs d’asile dans le port sûr le plus proche, «qui devrait être un port européen, car les ports libyens ne peuvent être considérés comme sûrs», souligne le Père Barrios Prieto, Secrétaire général de la COMECE.
Comme l’exige la résolution MSC.167(78) du Comité de la sécurité maritime de l’Organisation maritime internationale, les personnes sauvées en mer ne peuvent être débarquées que dans un port sûr. Or «les migrants et les demandeurs d’asile sont souvent soumis à la torture, à la violence et à des traitements inhumains lorsqu’ils sont ramenés dans les pays d’où ils ont embarqué», poursuit le Père Barrios Prieto. Malgré les difficultés causées par la pandémie actuelle de Covid-19, la COMECE souligne que les principes humanitaires devraient toujours prévaloir.
Comme le pape François nous l’a rappelé dans son Message pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés en 2019, il ne s’agit pas seulement de migrants: il s’agit de notre humanité, il s’agit de n’exclure personne. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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