Les hommes sont habitués à «couvrir les mauvaises choses», a déploré le pape. Pourtant les plaies du corps possèdent une «beauté, une promesse». Il a ainsi évoqué l’actrice Anna Magnani à qui on a voulu enlever ses rides et qui s’y est opposée en répondant : «non, j’ai passé tant d’années pour en avoir».
Avec la Résurrection, «c’est la même chose», a illustré le successeur de Pierre : les hommes enterrent leurs morts, mais ont du mal à y croire. «S’il n’y a pas la Résurrection des morts, notre foi est une ânerie», a mis en garde le pape en faisant référence à saint Paul. Dans une lettre aux Corinthiens, l’apôtre des gentils avait en effet affirmé : «Si le Christ n’est pas ressuscité, notre message est sans objet et votre foi est sans objet».
Le pontife romain a donc encouragé les fidèles à «parler avec les défunts», ceux qui «nous ont transmis la foi», qui contemplent désormais Dieu et qui demeurent auprès de lui. «Mais, dis-moi, où es-tu?», doivent leur demander les croyants. Avant la Résurrection «universelle», les défunts de nos familles sont en effet «déjà devant Dieu», a-t-il rappelé.
Cette Résurrection de la chair à laquelle les croyants adhèrent ne se fonde pas sur une question «physique», a par ailleurs noté le pape. Ainsi, si l’Eglise catholique interdisait la crémation auparavant car ses ennemis pouvaient y voir la preuve que la Résurrection des corps n’existait pas, celle-ci n’est plus contraire en soi à la religion chrétienne depuis 1963.
La Résurrection des corps concerne la «chaire spirituelle», «la chaire transfigurée», a-t-il expliqué: les hommes ressusciteront à l’image de Jésus, qui a choisi de ressusciter «avec ses plaies». Le pape a enfin encouragé à garder l’espérance sur ce point: «Si nous mettons les mains sur la corde de l’espérance, nous serons sur une bonne voie». (cath.ch/imedia/cg/rz)
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