Le coronavirus se promène de région en région. Certaines personnes en sont tombées malades, d’autres sont mortes, d’autres encore, épargnées. Les responsables de gouvernement ou de santé publique ont pris des mesures pour protéger les plus faibles et endiguer le mal. Cette situation tout à fait inhabituelle nous provoque. D’abord à ne pas céder à la peur. La peur répand le virus de la panique.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille jouer les héros, ceux qui ne craignent pas de s’exposer aux virus mais qui feraient courir un grave risque aux autres en répandant la maladie autour d’eux.
Que faire alors? Il s’agit de se soumettre humblement, raisonnablement, et avec confiance aux normes de prévention prescrites. Les chrétiens s’y engagent parce qu’ils font partie de la société. Cette solidarité fait appel aux vertus chrétiennes de justice, de prudence, de charité. En leur nom, nous nous engageons à respecter ce qui est mis en place pour endiguer le mal.
«Devoir jeûner de l’Eucharistie est une forme inattendue de cet exercice de carême.»
Pas de peur, mais pas de repli sur soi non plus. Les Communautés paroissiales empêchées de se retrouver pour la célébration de la messe dominicale, sont en souffrance. Le jour du Seigneur, les chrétiens se rassemblent pour célébrer le Christ vivant. C’est là leur manière habituelle de rendre manifeste, dans le temps et dans l’espace leur appartenance au Corps du Christ qu’est l’Eglise. Qu’ils ne puissent pas le faire est une épreuve tant cette nécessité leur est vitale! Les échos qui nous parviennent sont nombreux. Je pense aux communautés religieuses privées de l’eucharistie quotidienne! Avec les chrétiens du temps des persécutions, nous disons: ›’Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre’’.
S’il ne nous est plus possible, momentanément, à cause du coronavirus, de nous rassembler pour la messe, ou autre forme de prière, ne cédons pas pour autant au risque de la fermeture sur soi, du repli et de l’oubli de l’autre. Devoir jeûner de l’Eucharistie est une forme inattendue de cet exercice de carême. Puisque les formes habituelles ne sont plus possibles, transformons cet empêchement en un moment favorable pour trouver d’autres manière d’exprimer et nourrir la vie de foi. Certains l’ont déjà mis en œuvre:
Par exemple:
Courage et en communion avec vous tous, je prie Notre-Dame de Valère de nous protéger tous !
Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion
Bernard Hallet
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/mgr-lovey-pas-de-peur-ni-de-repli-sur-soi/