Le pontife a invité les fidèles à prier le chapelet à l’occasion de la saint Joseph. Celui-ci est le «gardien des familles» et prend soin de «manière spéciale» des malades et des personnes risquant leur vie pour les victimes.
Ce 19 mars, sera fêtée la solennité de saint Joseph, a rappelé le chef de l’Eglise catholique lors de son appel aux Italiens. Que ce soit au travers de sa famille ou de son travail, dans les moments de joie comme dans la douleur, «le très chaste époux de la Sainte Vierge» a toujours cherché et aimé le Seigneur, a-t-il estimé. «Invoquez-le toujours, surtout dans les moments difficiles, et confiez votre existence à ce grand saint», a prié le pontife.
«Je fais mien l’appel des évêques italiens qui, dans cette urgence sanitaire, ont appelé à un moment de prière pour tout le pays», a poursuivi le primat d’Italie. Ce 19 mars, chaque famille, chaque fidèle, chaque communauté religieuse, «tous unis spirituellement», pourront réciter le chapelet à 21h en méditant les mystères de la lumière, a-t-il demandé.
Protecteur de la Sainte-Famille, saint Joseph est aussi le gardien de toutes les familles et prend soin de «manière spéciale» des malades et des personnes risquant leur vie pour les victimes : les médecins, les infirmières et les volontaires, a-t-il égrainé.
Durant sa catéchèse, le pontife argentin a par ailleurs commenté la cinquième Béatitude: «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde». Il s’agit de la seule Béatitude où la cause et le fruit «coïncident», a-t-il relevé. Cela signifie que ceux qui exercent la miséricorde seront «objets de miséricorde». Le pardon donné et le pardon reçu ne peuvent donc pas être «séparés».
Si, comme l’indique l’Evangile, la mesure dont nous nous servons pour les autres sera aussi la mesure qui servira pour nous, il convient d’élargir cette mesure, de «remettre nos dettes, de pardonner». Tel est le secret de la miséricorde: «en pardonnant, on est pardonné». Chacun doit se souvenir qu’il a besoin de pardon et de patience. La miséricorde est en effet le «centre de la vie chrétienne», la libération et le bonheur de l’homme. Comme «l’air à respirer», les fidèles ne peuvent se passer d’elle.
En réalité, a insisté le pape, si le christianisme ne conduit pas l’homme à la miséricorde, c’est que celui-ci a pris le «mauvais chemin». Il s’agit en effet de «l’unique vrai but de la vie spirituelle», le fruit le plus beau de la charité. Mais Dieu précède l’homme en matière de pardon, a rappelé le pape François. C’est en recevant son pardon que l’homme peut pardonner à son tour.
Les 20 et 21 mars, doit normalement se tenir l’initiative ›24 heures pour Dieu’, a encore noté le pontife. Le pape François avait lancé cette proposition spirituelle au moment du Jubilé de la miséricorde en 2016: les fidèles du monde entier sont invités à se confesser entre le vendredi et le samedi précédant le quatrième dimanche de Carême.
Si cet événement ne peut pas se dérouler de la manière habituelle en raison de l’émergence du coronavirus dans certains pays, notamment d’Europe, cette tradition continuera dans toutes les autres régions du monde.
Le pape a encouragé les fidèles qui peuvent y participer à aborder sincèrement la miséricorde de Dieu dans la confession et à prier spécialement pour ceux qui sont dans l’épreuve à cause de la pandémie. Les autres, confinés chez eux, pourront vivre ce «moment pénitentiel» grâce à la prière personnelle. (cath.ch/imedia/cg/be)
Jacques Berset
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