En raison des nombreuses modifications dans la législation de l’Etat de la Cité du Vatican, en 2000 puis en 2013, notamment en matière économico-financière et pénale, de nouvelles lois sont devenues nécessaires, soutient Giuseppe Pignatone. L’établissement de ce nouveau système s’explique aussi par l’adhésion du Vatican à de nombreuses conventions internationales.
Notamment à cause de la mondialisation, la magistrature vaticane est aujourd’hui appelée à appliquer une législation «très moderne», tout en restant «greffée» sur des codes qui remontent à plusieurs décennies. En effet, l’application de ces lois doit s’adapter à la spécificité du Vatican, à savoir que la première source normative, le premier critère de référence en matière d’interprétation, reste le droit canon. Cet équilibre entre la tradition et la modernité constitue selon lui la particularité de ce «moment historique».
A travers cette nouvelle loi, le pape François rappelle que le pouvoir judiciaire doit être exercé à la lumière de «la vertu cardinale de justice». Or, pour parvenir à ce résultat, la justice vaticane a besoin de «l’engagement personnel, généreux et responsable des magistrats» et d’institutions adéquates, capables d’efficacité et de ponctualité.
Ce nouveau système garantit ainsi l›indépendance des magistrats et de leur profession, une condition selon lui indispensable pour mettre en pratique la justice voulue par le pape François. Bien que dépendants hiérarchiquement du pontife, ceux-ci ne sont soumis qu’à la loi. Ils doivent exercer leur pouvoir avec impartialité. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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