Jusqu’au 3 avril, les messes publiques sont interdites par le gouvernement italien, source d’une grande détresse pour les catholiques d’Italie. «Sans la messe, nous ne pouvons vivre», rappelle dans une lettre Mgr Marini, en citant les paroles des martyres d’Abitène, groupe de chrétiens, morts en Afrique du Nord en 304, pour avoir célébré une messe contre l’interdiction exercée par l’empereur Dèce.
S’il faut suivre «les indications qui ont été données avec grande attention et un sens des responsabilités», le prêtre italien demande aux chrétiens de «garder dans leur cœur l’ardent désir de participer à la Messe». Mais il ne faut pas seulement attendre «en apnée» le retour des célébrations, pas plus qu’il ne faut uniquement se préoccuper des seuls problèmes sanitaires posés par cette crise, prévient celui qui est en charge des célébrations liturgiques du pape François.
Les restrictions engendrées par l’épidémie demandent de la vivre «en plénitude du point de vue de la foi» comme une période de grâce. Chacun est donc appelé à voir ce qu’il y a de bon dans cette période, conseille Mgr Marini.
Cette période permet notamment de tourner son regard vers Dieu avec plus d’attention, mais aussi de reconnaître que le chrétien porte en lui l’espérance d’un pèlerin en route «vers le Ciel». Les difficultés rencontrées doivent enfin «ouvrir à la charité» vers le prochain qui souffre, par l’action ou la prière.
Mgr Marini a enfin rappelé le conseil donné par saint Jean Bosco à Turin lors de l’épidémie de choléra qui a frappé la ville italienne en 1854. Le prêtre italien avait alors demandé à des jeunes gens de porter sur eux une image de la Vierge et de prier régulièrement. Aucun d’entre eux n’avait été contaminé, rappelle-t-il, incitant tous à agir humblement avec foi et à se confier à la Mère de Dieu. (cath.ch/imedia/cd/bh)
Bernard Hallet
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