Cette période est également un temps favorable pour mettre en œuvre un «face-à-face» avec Dieu, notamment à travers l’approfondissement de sa Parole mais aussi l’aumône avec les plus pauvres.
Le Carême commencera le 26 février avec le Mercredi des Cendres. S’achevant le Jeudi Saint, 9 avril, ce temps de quarante jours précède la fête la plus importante pour les catholiques: Pâques, cette année célébrée le 12 avril, mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Cet événement n’est pas simplement du «passé», a affirmé le pontife, mais un temps bien actuel pour les catholiques.
Il s’agit en effet d’un temps favorable pour la conversion de chacun, a indiqué le pape François. Cette «nouvelle opportunité» doit réveiller en tous un «sentiment de gratitude» envers Dieu et permettre de «toucher avec foi la chair du Christ» chez les personnes souffrantes. «Malgré la présence, parfois dramatique, du mal dans nos vies, ainsi que dans la vie de l’Eglise et du monde, cet espace offert pour un changement de cap exprime la volonté tenace de Dieu de ne pas interrompre le dialogue de Salut avec nous».
Pendant cette période, il est donc salutaire pour les fidèles de contempler plus profondément le mystère de Pâques. Cette expérience n’est envisageable qu’à partir du moment où se met en œuvre un «face-à-face» avec le Seigneur et un dialogue en «cœur à cœur, d’ami à ami». Dans cette perspective, la prière est particulièrement importante, a confié le successeur de Pierre.
Bien plus qu’un simple devoir, la prière exprime pour le chrétien le besoin de «correspondre à l’amour de Dieu». Si la prière peut prendre différentes formes, l’essentiel selon le pontife est qu’elle creuse le cœur de chacun afin d’en entamer la «dureté» et le convertisse à la volonté de Dieu. En outre, ce temps doit aider à apprendre à se laisser toucher par la Parole de Dieu afin d’expérimenter au mieux sa «miséricorde gratuite».
«Mettre le mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié», a encore indiqué l’évêque de Rome. Ces blessures sont perceptibles dans les toutes les sortes «d’atteintes à la vie, depuis le sein maternel jusqu’au troisième âge», visibles notamment chez les victimes innocentes des guerres et des catastrophes naturelles ainsi que dans la «distribution inégale des biens de la terre».
C’est pourquoi, a noté le pape François, il est important de partager ses biens avec ceux qui en ont le plus besoin en faisant l’aumône. Il s’agit là d’une forme de participation personnelle à la construction d’un monde plus équitable, a-t-il souligné. «Le partage dans la charité rend l’homme plus humain, alors que l’accumulation risque de l’abrutir, en l’enfermant dans son propre égoïsme».
A la fin de son message, le chef de l’Eglise catholique a également rappelé la tenue d’un événement qui se tiendra pendant le Carême, du 26 au 28 mars, à Assise: The Economy of Francesco. Ce rassemblement de jeunes économistes et d’entrepreneurs servira selon lui à «contribuer à l’esquisse d’une économie plus juste et plus inclusive que l’actuelle». (cath.ch/imedia/pad/be)
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