Devant une foule dense, le pontife a commenté le passage de l’Evangile (Mt, 5, 38) où le Christ, dépassant la loi du Talion, demande à chacun d’aimer ses ennemis’. De fait, l’amour de Jésus ne connaît «pas de frontières ni de barrières», a affirmé le pape François.
«Voici la révolution de Jésus, la plus grande de l’histoire: de l’ennemi à haïr à l’ennemi à aimer», a déclaré le pontife. Le Christ demande en conséquence «l’extrémisme de la charité» car, «c’est l’unique extrémisme chrétien: celui de l’amour», a-t-il précisé.
Aimer son ennemi est une stratégie «perdante aux yeux du monde, mais gagnante aux yeux de Dieu», a expliqué le pontife. Mais pour autant, elle n’est pas «impossible», car «si le but avait été inaccessible, Dieu ne nous aurait pas demandé de l’atteindre», a déclaré le successeur de Pierre.
«Aimer et pardonner, c’est vivre comme des vainqueurs», a martelé l’évêque de Rome. Au contraire, l’homme est perdant s’il lutte pour la foi «par la force».
Dès lors, il faut choisir «l’amour, même s’il coûte, même s’il va à contre-courant», a-t-il demandé. Le pontife a invité à ne pas se préoccuper «de la méchanceté des autres, de celui qui pense mal», mais plutôt à «désarmer» son cœur par amour du Christ. «Celui qui aime Dieu n’a pas d’ennemi dans le cœur», a-t-il rappelé à son auditoire.
Le pape François a ensuite exhorté la foule à demander la grâce de l’amour pour apprendre à pardonner. Il a aussi expliqué que la culture de la haine se combattait aussi en luttant contre la «culture de la lamentation», qui doit être remplacée par une «culture du don». (cath.ch/imedia/cd/rz)
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