Mandaté en 2010 par le pape Benoît XVI pour prendre la tête de la congrégation de prêtres catholiques des Légionnaires du Christ, le cardinal De Paolis devait enquêter sur les nombreux abus commis au sein de l’organisation, notamment après les révélations faites sur les crimes commis par son fondateur, le père Marcial Maciel. Il a mis fin à son mandat en 2014, considérant à l’époque que la congrégation avait été «soignée et nettoyée». Il est décédé en septembre 2017.
Selon AP, le prélat italien, mis au courant de certains agissements dès 2011, aurait en fait «fermé les yeux sur les supérieurs qui protégeaient les pédophiles». Une mère de victime dénonce notamment, preuves à l’appui, un arrangement effectué lors d’un procès à Milan (Italie). Contre le silence concernant le crime ainsi que les couvertures dont a bénéficié le prêtre pédophile impliqué, les avocats des Légionnaires du Christ auraient ainsi proposé une compensation de 15’000 euros, rapporte encore l’agence de presse américaine.
A cette dernière qui s’insurgeait face à un tel arrangement financier, refusant de mentir à la justice sur la réalité des faits, le cardinal De Paolis a conseillé lors d’une conversation téléphonique notamment de ne pas signer l’accord proposé mais de continuer à négocier sans avocats. Cette conversation a été enregistrée par la mère de la victime, et les termes de l’accord proposé alors ont été transmis aux journalistes.
Réagissant aux révélations de la conversation téléphonique et de la proposition d’arrangement faite par leurs prédécesseurs, les avocats des Légionnaires du Christ n’ont pas souhaité réagir, du fait de la tenue en cours du procès. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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