«On pouvait voir sa consternation lorsqu’il a dit que pour certaines personnes, tout était question de célibat et non d’Amazonie», a rapporté au Catholic news Service Mgr William A. Wack, évêque de Pensacola-Tallahassee.
Le pape a relevé que certaines personnes disent qu’il n’est pas courageux parce qu’il n’a pas écouté l’Esprit. «Ils ne sont donc pas fâchés contre l’Esprit. Ils sont en colère contre moi», comme s’ils considéraient que le Saint-Esprit était d’accord avec eux.
«Certaines personnes voulaient que je parle du célibat. Ils en ont fait leur sujet. Mais ce n’était pas le sujet de ce synode.»
Des mois, voire des années, sont nécessaires pour produire des documents et que ce qui est rapporté par les médias n’est qu’une ligne, pour dire que le pape n’a pas eu le courage de changer les règles de l’Eglise, a déploré le pontife. Le synode s’est réuni «pour parler des problèmes de l’Eglise en Amazonie». D’autres personnes voulaient que je parle du célibat. Ils en ont fait leur sujet. Mais ce n’était pas le sujet de ce synode.»
«Le pape François nous a dit que nous-mêmes et nos prêtres devions enseigner et prêcher sur la protection de l’environnement», a poursuivi Mgr Wack. Même si les gens ne veulent pas l’entendre. «Comment pouvons-nous nier que les choses changent? Comment pouvons-nous nier que nous nuisons à notre avenir? Si nous ne parlons pas de ces choses, eh bien, honte à nous, nous a dit le pape. Nous devons prêcher l’Evangile, et cela fait partie de l’Evangile».
«Un synode n’a rien à voir avec le courage du pape»
Le pape François a également parlé de ce qu’il entend par «synodalité», a noté de son côté Mgr Thomas G. Wenski, archevêque Miami. Il faut que les membres de l’Eglise s’écoutent les uns les autres, prient sur les problèmes et essaient de discerner ensemble la voie à suivre. Le synode, a-t-il dit, n’est pas «un parlement dans lequel les gens votent à la majorité sur tout un tas de questions». «Il n’a rien à voir avec le courage du pape ou le manque de courage du pape», a paraphrasé Mgr Wenski.
«Vous ne pouvez pas vous rencontrer une seule fois et dire ensuite: ‘Oh, nous avons toutes les réponses’, la conversation continue». Ce que nous avons fait, c’est soulever ces questions, et maintenant nous devons les traiter, en continuant à invoquer l’Esprit Saint et à discerner le chemin à suivre pour l’avenir, a expliqué le pape François. (cath.ch/cns/mp)
Maurice Page
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