En signant les accords du Latran, le 11 février 1929, le cardinal Pietro Gasparri, secrétaire d’État du pape Pie XI, et Benito Mussolini, président du Conseil des ministres, au nom du roi Victor-Emmanuel III, mettaient fin à la ‘question romaine’ : Rome est-elle le siège du pouvoir temporel du pape ou la capitale du royaume d’Italie ?
Pour célébrer cet anniversaire, le Palazzo Borromeo, siège de l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège, accueillait le 12 février des représentants des deux Etats, notamment le ‘numéro deux’ du Saint-Siège, le cardinal Parolin. Pour ce dernier, le «mot-clef» pour caractériser les relations actuelles entre le Vatican et son ‘exclave’ est la «convergence», notamment en ce qui concerne les questions de relations internationales.
L’Italie fait preuve d’une «grande volonté d’écoute» de l’Eglise catholique, a souligné le chef de la diplomatie vaticane, notamment sur les questions du «multilatéralisme». Cette attitude fait partie selon lui des méthodes justes pour «affronter et résoudre» les conflits dans le monde. En Libye, a-t-il relevé, il faut que soit «respecté» l’embargo sur les armes et le cessez-le-feu imposé par l’Organisation des Nations unies en 2011.
Parmi les points de convergence mis en lumière, les participants ont noté la place de la famille. Le ‘bras droit’ du pape François a également salué «l’attention spécifique» du gouvernement italien pour les familles en difficulté. Les regards se sont également tournés vers les personnes en situation de handicap et le problème du chômage chez les jeunes. «Nous avons parlé de la fin de vie et des soins palliatifs», a encore confié le cardinal secrétaire d’Etat plaidant pour l’importance de les développer davantage dans la Péninsule.
Par ailleurs, à une semaine de la rencontre de Bari (Italie), organisée par la conférence épiscopale italienne – intitulée ‘Méditerranée, frontière de paix’ – le président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte, a annoncé sa participation à l’événement. «Avec le Saint-Siège, a-t-il indiqué, il y a une sensibilité commune sur les dossiers les plus critiques de la mer Méditerranée.» L’ensemble des évêques des pays du bassin méditerranéen sont convoqués du 18 au 23 février à Bari, afin de réfléchir au sujet du phénomène migratoire. Le pape François les rejoindra au dernier jour de cette rencontre. (cath.ch/imedia/pad/rz)
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