Inspiré de faits réels, La Communion est le troisième long métrage du réalisateur polonais Jan Komasa. Après La Chambre des suicidés, en 2011, et Insurection, en 2014, La Communion est une sorte de roadmovie émotionnel et spirituel qui nous raconte l’histoire de Daniel, 20 ans, détenu dans un centre pour jeunes délinquants qui se découvre au contact du Père Tomasz une vocation spirituelle. Mais le crime qu’il a commis l’empêche d’accéder aux études de séminariste…
Relâché sur parole, le jeune homme est envoyé à l’initiative du Père Tomasz dans une petite ville pour travailler dans une menuiserie. Mais au lieu de s’y rendre, il débarque par hasard dans une église et se fait passer pour un prêtre, prenant du même coup la tête de la paroisse. Son instinct et sa verve en feront un prédicateur respecté. Mais peu de temps après avoir été accueilli par la communauté, il prend connaissance d’un tragique accident dont les répercussions ont divisé la ville. Poursuivi par un sombre secret, il exhorte les habitants de la ville à chercher le pardon qui pourra à nouveau les rassembler, alors même que son propre avenir s’assombrit d’incertitudes.
Dans ce film sélectionné à la Mostra de Venise 2019 et nominé aux Oscars 2020 comme meilleur film international, le réalisateur polonais explore ici ses thèmes favoris: il enquête sur les structures sociales et les conflits entre les classes, et cherche à savoir s’il existe un équivalent séculier à la congrégation, affichant sa méfiance à l’égard des autorités. Son plus grand allié est Bartosz Bielenia (Daniel), l’acteur principal, qui parvient à entrer dans le psychisme de son personnage et à livrer avec brio les tourments de sa lutte intérieure. Mais Daniel est-il un vrai repenti ou juste un imposteur qui prend plaisir à manipuler les gens? (cath.ch/ag/cp)
> «La communion», mélodrame de Jan Komasa, 115′, en salles dès le 5 février 2020.
Carole Pirker
Portail catholique suisse
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