«Le COE encourage les membres de la communauté internationale à ne pas soutenir cette proposition et à ne pas reconnaître sa mise en œuvre tant qu’un plan plus acceptable n’a pas été négocié avec les représentants du peuple palestinien et adopté par eux», écrit-il.
Ce plan unilatéral n’est pas conforme aux principes du droit international concernant l’occupation armée et les droits humains, déclare le pasteur Tveit. «Cette proposition a été élaborée sans réelle participation des représentants du peuple palestinien et répond avant tout aux objectifs avancés depuis longtemps par Israël».
La proposition baptisée «Peace to Prosperity: A Vision to Improve the Lives of Palestinian and Israeli People» (De la paix à la prospérité: une vision pour améliorer la vie des peuples palestinien et israélien) a été présentée le 28 janvier 2020.
Pour le pasteur Tveit, ce soi-disant plan de paix «constitue un ultimatum, et non une véritable solution durable ou juste». En définitive, poursuit-il, toute «solution» qui ne serait pas fondée sur un principe de justice et un accord négocié «serait imposée de force et constituerait un instrument d’oppression».
Le COE continue d’étudier le document et de recevoir les analyses et les réactions de ses Eglises membres et de ses partenaires dans la région. «Cette proposition prend acte du fait que la force prime le droit, et fait fi des principes du droit international ainsi que des principes de justice et de responsabilité», précise le pasteur Tveit.
Les territoires «attribués» aux Palestiniens dans le cadre de ce plan sont de petites enclaves isolées sans continuité territoriale, séparées par des colonies israéliennes et reliées par des routes sous contrôle israélien.
Le COE considère que la «solution à deux Etats» constitue la meilleure voie à suivre pour une coexistence pacifique des Palestiniens et des Israéliens. «Toutefois, il doit s’agir d’une véritable solution à deux Etats qui suppose la création d’un Etat palestinien viable, indépendant et autonome comme le prévoient les résolutions applicables des Nations Unies. Il ne s’agit pas de qualifier d'»Etat» palestinien le système actuel d’occupation et de contrôle», rappelle le pasteur Tveit. Qui appelle les gouvernements d’Israël et de l’Autorité palestinienne à s’engager à nouveau dans un processus de dialogue et de négociations sur ces bases. (cath.ch/coe/be)
Jacques Berset
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