Les suspects sont cinq prêtres, un frère et trois religieux membres de l’ancienne communauté des «Disciples de l’Annonciation» dissoute par le Vatican en décembre 2019, à la suite d’une visite canonique. Parmi les suspects figure également le fondateur de la communauté Don Giglio Gilioli âgé de 73 ans.
Deux frères, mineurs au moment des faits, avaient étés confiés par leurs parents à la communauté, a rapporté, le 29 janvier 2020, le quotidien italien La Nazione. Les abus sur les deux enfants auraient été commis individuellement et en groupe. Huit des neuf suspects sont accusés de viol.
L’évêque de Prato, Mgr Giovanni Nerbini, a exprimé sa pleine confiance dans le système judiciaire. «Les accusations sont très graves et endeuillent toute la communauté diocésaine de Prato», a-t-il souligné dans une déclaration. C’est l’évêque lui-même qui s’est rendu, en décembre dernier, de sa propre initiative au bureau du procureur pour lui signaler les faits après des plaintes déposées au diocèse au cours des derniers mois. «Je ne cache pas ma douleur et ma profonde inquiétude. Je voudrais espérer que les accusations portées ne sont pas vraies, mais je veux affirmer clairement que le premier intérêt que l’Église de Prato a est celui de la recherche de la vérité» a expliqué l’évêque.
L’affaire a commencé en juin 2019, lorsque l’évêque de Prato de l’époque, a reçu une plainte d’un jeune homme qui disait avoir subi des abus sexuels et psychologiques au sein de la communauté, plusieurs années auparavant, alors qu’il était mineur. L’évêque avait immédiatement informé la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui avait ordonné en septembre dernier la tenue d’un procès pénal administratif. La procédure selon les normes du droit canonique est toujours en cours. Sans attendre les conclusions, l’évêque diocésain a signalé le cas au procureur de la République.
En décembre 2019, le diocèse avait notifié la suppression, décidée par le Saint-Siège, de l’association de fidèles «Disciples de l’Annonciation». Cette mesure, prise par la Congrégation pour la vie consacrée, est antérieure et indépendante de l’ouverture de la procédure pénale canonique et de l’enquête civile. Elle a été motivée par «de graves carences concernant le charisme et le développement de la vie religieuse au sein de la communauté, ainsi que la diminution du nombre de membres». (cath.ch/catt.ch/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/neuf-religieux-impliques-dans-des-abus-sexuels-sur-deux-freres/