«Le burn-out, le syndrome du stress au travail est une pathologie qui frappe de nombreuses sœurs», peut-on lire dans le supplément du quotidien du Saint-Siège. Cette maladie peut parfois être causée par des abus, qu’ils soient de pouvoirs ou sexuels.
Pour cette raison, l’Union internationale des Supérieures générales (UISG), en collaboration avec l’Union des supérieurs généraux, son pendant masculin, a décidé d’instituer sur trois ans une «commission pour le soin de la personne» abordant les thèmes «tabous» auxquels sont confrontés les consacrées. Les membres de cet organe débuteront par l’écriture d’un code de conduite afin d’établir un cadre similaire à un contrat de travail, est-il expliqué.
Pour Maryanne Lounghry, pyschologue spécialiste du burn-out, il est en effet fondamental qu’une sœur «sache ce qu’on peut lui demander» ou non. Une religieuse devrait pouvoir dire à son supérieur, religieuse ou prêtre, qu’elle a besoin d’un jour de repos parce qu’elle a travaillé toute la semaine, relève-t-elle.
Ne pas connaître les limites de son engagement, ne pas avoir le contrôle de sa propre vie «mine la santé mentale», note encore la psychologue. «Travailler dans l’ambiguïté», privé de certaines règles, peut conduire à se sentir «maltraité». Elle dit ainsi avoir constaté des situations d’abus de pouvoir très concrètes de prêtres sur des religieuses. Ce code de conduite instituera ainsi des règles concernant les vacances, le salaire perçu par les religieuses, les heures récréatives ou encore la politique d’éducation. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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