Le diocèse d’Argyll et des Iles a réagi à une déclaration signée par les ermites en avril 2019, rapporte le journal catholique britannique The Tablet le 8 janvier 2020. Les signataires affirmaient que le catholicisme est «en train d’être transformé inexorablement en une fausse Eglise» et que le pape François «par ses déclarations, son comportement, son enseignement et ses actions, s’est révélé comme…un grand hérétique».
Suite à leur excommunication, les trois Ermites Noirs ne sont plus en mesure de recevoir les sacrements de manière licite, jusqu’à ce qu’ils se réconcilient avec l’Eglise. Le diocèse a expliqué que par leur déclaration, les religieux avaient «retiré leur vœu d’obéissance au pape François et s’étaient coupés de leur communion avec le Saint-Siège». Sur le plan canonique, ils ont été excommuniés latæ sententiæ, c’est-à-dire du fait même de la commission du délit.
Mgr Brian McGee, évêque d’Argyll et des Iles, avait averti par écrit les trois auteurs de la déclaration de leur risque d’excommunication, leur demandant de revenir sur leurs affirmations.
La congrégation des Ermites Noirs a été fondée en 1999 par le Frère Stephen de Kerdrel, un ancien capucin. Le groupe avait déjà créé la polémique en 2015. Le diocèse de Northampton, au sud de l’Angleterre, avait demandé qu’ils quittent une propriété appartenant à l’évêché suite à des plaintes concernant le comportement d’un de leurs membres. Le Frère Damon Kelly avait en effet été arrêté une dizaine de fois pour avoir entre autres envoyé un message haineux à un prêtre anglican connu. Il avait également fait irruption dans deux églises presbytériennes d’Ecosse, interrompant le culte.
Les trois Ermites Noirs en cause vivent actuellement sur l’île isolée de Westray, dans l’archipel des Orcades, au nord de la Grande-Bretagne. (cath.ch/tablet/rz)
Raphaël Zbinden
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